« Blocage de la drague Anita Conti, déménagement des bureaux de la direction du GPMB, blocage de l’entrée du siège au port de Bordeaux, envoi de couronnes mortuaires… ». Aux dires de certains salariés du port, le climat social, depuis fin août, est extrêmement tendu entre la direction du port et les syndicalistes CGT, notamment manutentionnaires de la société Bordeaux Atlantique Terminal (BAT) actuellement en redressement judiciaire. Enfant de la réforme portuaire de 2008, créée en 2011, BAT avait vu jour selon un montage spécial associant trois financeurs: Sea Invest (65 %), GPMB (20 %) et Bordeaux Manutention (15 %). Sept ans après, avec 1 M€ de déficit structurel annuel, BAT n’a pu trouver son équilibre financier. Le GPMB, dès lors, pour assurer la continuité de la manutention verticale, a proposé le transfert de 26 des 47 salariés de BAT au sein d’une nouvelle filiale BOP, Bordeaux Opération Portuaire (100 % port de Bordeaux) avec appel à candidatures au bout de 3 ans auprès d’un repreneur et l’intégration de 18 salariés de la maintenance au sein des ateliers du GPMB. Des conditions contestées par les représentants CGT qui, craignant une gestion éclatée et une menace à terme des emplois, réclament l’intégration de la totalité des effectifs au sein de la future filiale BOP.
Ports
Manutention: un climat très tendu
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