Comme toutes les matières premières, les céréales ont leurs places boursières de référence, en l’occurrence les marchés à terme de Chicago et de Paris qui donnent une visibilité du prix des céréales aux différents acteurs: producteurs, négociants, acheteurs… Mais, selon une publication de Demeter en 2016 – Commerce agricole mondial. Géographie du transport maritime et fluvial – dans la réalité, peu de transactions sont finalisées sur les marchés à terme, dont la vocation est « en premier lieu de proposer tout au long de l’année une cotation de référence et de sécuriser des lots mis sur le marché dans l’attente de transactions directes entre producteur et utilisateur ». Le mécanisme de transaction avec l’Égypte, premier marché importateur de céréales au monde via le port d’Alexandrie, est éclairant pour saisir le fonctionnement. Ainsi, pour satisfaire une demande annuelle de l’ordre de 10 Mt, l’agence publique égyptienne émet des appels d’offres hebdomadaires pouvant atteindre plusieurs centaines de milliers de tonnes, qui reçoivent des adjudications provenant du monde entier. Chaque opérateur soumet une offre basée sur trois critères: qualité (teneur en protéines, indice de panification, taux d’humidité…), quantité et prix. Après avoir étudié les offres et choisi le(s) fournisseur(s), le gouvernement rend public le prix d’achat. « Le prix accepté devient alors un prix de référence ».
Céréales
Un marché spécifique
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