Quand le Baltic Panamax Index danse la gigue

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Ces dernières années, les taux de fret étaient si corsetés qu’ils étaient parfois proches des coûts d’exploitation des navires, voire inférieurs, et ce, dans tous les segments. En 2015, notamment, les taux moyens d’affrètement à temps des navires de type « capesize » sur les quatre principaux itinéraires était en baisse de 50 % tandis que, pour les navires de type « panamax », ils atteignaient leur plus bas niveau à 3 450 $/jour en moyenne. Le coup de ciseau entre taux de fret au plancher et coûts de fonctionnement élevés avait contraint cette année-là quatre sociétés à solliciter une protection auprès de leurs créanciers. Une année noire qui avait fait naître la Capesize Chartering Ltd, une alliance (sur le modèle de celle des transporteurs de conteneurs) entre cinq transporteurs maritimes de vrac sec (Golden Ocean, Bocimar International, CTM, Golden Union Shipping et Star Bulk Carriers), totalisant une flotte de 164 navires. Elle fut la première à voir le jour, 15 ans après l’échec d’une précédente initiative.

Ce début d’année a présenté un tout autre visage. Depuis fin mai, l’indice Baltic Dry, qui permet de suivre l’évolution des taux de fret pour les capesize (BCI), les panamax (BPI), les supramax (BSI) et les handysize (BHI) sur un panel de routes maritimes, s’enflamme, avec une croissance étonnante de 50 %.

Le BPI et le BCI étaient à leur niveau le plus haut depuis six mois. Ils faisaient même figure d’îlots d’exception alors que les marchés étaient chahutés par la mise en place des droits de douane supplémentaires décidés par l’administration américaine, et l’annonce de répliques chinoises.

Dans sa dernière revue, les analystes du site d’informations Baltic Exchange notaient que la montée des tarifs d’affrètement était particulièrement favorable aux « capezise ».

Croissance étonnante de 50 %

Parmi les raisons suggérées par les analystes pour expliquer cet affolement: la hausse de la demande de charbon et de fer, particulièrement entre l’Australie et la Chine (précisément une des routes les plus « profitables ») ou encore l’anticipation avant l’application des nouveaux droits de douane…

Quoi qu’il en soit, les propriétaires de vraquiers notent une amélioration de leurs fondamentaux, malmenés ces derniers temps, avec notamment une inversion de cycle du fait de la résorption de l’offre surcapacitaire de transport.

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