Sur les cinq premiers mois de l’année, le port de Caen-Ouistreham a exporté 275 000 t de céréales, soit bien plus que sur toute l’année 2017 qui n’avait vu passer que 235 000 t. À calendrier égal, c’est donc trois fois plus que l’année dernière à la même période. Une progression qui impressionne par effet de base: la production céréalière particulièrement faible et médiocre au début de l’année 2017, due notamment à une météorologie non favorable. Toutefois, les céréaliers du Calvados comme de l’Orne ont récupéré dès le second semestre 2017, puisqu’au cours de ces 12 derniers mois, le port de Caen bat son record avec 450 000 t de céréales exportées.
350 000 t
Quoi qu’il en soit, selon les estimations de Ports Normands Associés (PNA), le résultat sur 2018 pourrait avoisiner et dépasser sans trop de difficultés les 350 000 t. Ce qui fait du port de Caen-Ouistreham le deuxième port normand pour l’exportation de céréales loin derrière, il est vrai, celui de Rouen qui exporte environ 6 Mt par an grâce à la production de la région parisienne et notamment des plaines toutes proches de la Beauce.
L’exportation de céréales au départ de Caen-Ouistreham se contente de la production de la plaine dite de Caen, dans le Calvados, et dans une moindre mesure de celle voisine de l’Orne. Un blé normand destiné historiquement aux pays du Maghreb tels que le Maroc et l’Algérie. Enfin, avec l’amélioration des accès du port de commerce dès l’automne prochain grâce à la mise en place d’un dispositif d’embectage, un guidage positionné en amont et en aval de l’écluse Ouest du port, à l’entrée du chenal de Ouistreham, des navires céréaliers de plus grande capacité (25 000 t) pourront désormais avoir accès aux quais. PNA mise sur une augmentation du trafic global de 10 à 20 % et 250 000 t de marchandises supplémentaires, notamment pour conforter l’exportation du grain. Un investissement de 12 M€. Les travaux devraient débuter en octobre et s’achever en juin 2019.