Brest est traditionnellement un port essentiellement importateur de matières premières agricoles. Destinés à l’usine Bunge, qui produit environ 100 000 t d’huile par an, et à l’alimentation du bétail, les vracs solides agroalimentaires ont atteint pour le premier semestre de l’année en cours un total de 411 855 t. Ce qui, comparé aux 384 359 t de 2017 à pareille époque, assure un tonnage en augmentation de 7 %, soit 27 496 t. Un résultat qui rassérène, les difficultés actuelles de sociétés exportatrices de poulets congelés comme Doux n’étant pas de nature à améliorer les performances du port du Ponant.
L’analyse des tonnages déchargés fait apparaître la prédominance des graines et fèves de soja qui ont atteint 348 408 t, soit plus de 47 000 t par rapport à 2017 (+ 16 %). Ces graines proviennent en très grande majorité du Brésil, quelques caboteurs en provenance de Bassens, à Bordeaux, ayant livré quelques milliers de tonnes.
Les tourteaux de soja, de colza et de tournesol, importés respectivement de Roumanie et d’Ukraine, avec environ 15 000 t chacun, complètent le résultat céréalier du port. À noter, la chute du tournesol de 54 %, passant de 33 257 à 15 280 t d’une année à l’autre. Les drèches de maïs, quant à elles, s’effondrent. En provenance des Pays-Bas, elles passent de 23 000 à 3 000 t.
9 000 t par jour
Avec 700 m de quais dédiés au déchargement de graines, sept magasins de stockage à plat d’une capacité totale de 120 000 t, huit silos verticaux reliés directement aux quais et une station de chargement-déchargement rail-route d’une capacité de 9 000 t par jour, le port de Brest revendique ses arguments dans ces trafics. Actuellement limité par la profondeur des chenaux d’accès à la souille du quai de déchargement des céréales, le port devrait gagner en compétitivité à l’avenir. Ces chenaux devraient en effet être dragués à la cote – 9,40 m – dans le cadre des travaux d’extension destinés aux énergies marines renouvelables.