Sur la façade Sud de la Méditerranée, zone au cœur des enjeux de développement du continent africain où ont été investis en moins d’une décennie pas moins de 50 Md$ dans le secteur portuaire (selon l’Isemar), Tanger Med (3,3 MEVP, + 15 % en 2017) tire toujours profit de son positionnement pivot à la proue de l’Afrique. L’activité portuaire a bien démarré au premier trimestre, avec + 5,1 %, indique Tanger Med Port Authority (TMA). En 2017, la plateforme marocaine avait dépassé le cap des 50 Mt, dont 70 % en transbordement. Elle le devait certes au conteneur, mais surtout au roulier, segment ouvert en 2013. Ce premier trimestre, l’activité des deux terminaux à conteneurs est restée timide (à 3 % p/r à l’an dernier), soit 788 774 EVP. Mais les deux terminaux rouliers spécialisés dans les véhicules sont à + 24 %.
Tout va bien aussi pour les ports méditerranéens italiens et espagnols (cf. p. 46).
Quant aux ports français parmi les 110 premiers de niveau mondial – le Havre (56e) et Marseille (107e) –, ils n’ont pas publié de résultats. En 2017, le port phocéen avait présenté des chiffres en trompe-l’œil. Si le trafic apparaissait stable (80,6 Mt), les lignes internes avaient bougé, signes d’une « dé-pétrolisatio » puisque, hors hydrocarbures, l’ensemble se consolidait à + 8 %. Au Havre, le trafic avait progressé de près de 10 % (72,59 Mt) et le cap des 3 millions de conteneurs, frôlé de peu.