Le bilan 2017 du trafic sur les voies fluviales en Flandre est très positif. Le secteur a transporté 72 Mt, soit une progression de 6,5 %. Il est difficile de déterminer si une partie de cette croissance résulte d’un transfert de la route vers la voie d’eau, d’autant plus que la majorité du tonnage transporté consiste en carburant et autres matières premières, qui se sont inscrits avec une progression de 30 %. Sur le canal Albert, le volume transporté – 39,4 Mt – était en hausse de 7,05 % et, sur la relation Anvers-Bruxelles-Charleroi, l’augmentation était de 7,9 % à 11,9 Mt. Sur la Lys, il s’agissait de 10,9 Mt (+ 6,2 %), sur la canal Gand-Bruges 11,8 Mt (+ 4,7 %) et sur la rocade de Gand 20,6 Mt (+ 6,2 %).
La progression la plus importante a été réalisée avec les conteneurs: 823 502 EVP (+ 11,5 %), dont 543 883 EVP chargés (+ 12,2 %). C’est sur le canal Albert qu’intervient la part la plus importante de ce trafic: 530 523 EVP (+ 12,9 %), puis vient l’axe Anvers-Bruxelles-Charleroi 182 720 EVP (+ 5 %), le canal Gand-Bruges et la rocade de Gand 138 573 EVP (+ 17 %).
L’organisation « Vlaamse Waterweg », qui gère les voies fluviales en Flandre, entend favoriser l’expansion de ce mode de transport en multipliant la construction de quais, tandis que va se réaliser la liaison Seine-Escaut, et que le canal de Charleroi fait l’objet d’une modernisation. En outre, d’autres ponts sur le canal Albert sont rehaussés. Actuellement, le fluvial intervient pour 15 % du trafic en Flandre, impact que l’autorité de tutelle voudrait porter à 20 % en 2030. Selon l’avis de spécialistes, cette croissance ne signifiera pas pour autant que les files sur les routes diminueront.
Cargill annonce un nouveau terminal fluvial
Cargill investit 700 millions de réals (soit 176 millions d’euros) dans la construction d’un nouveau terminal fluvial sur l’île d’Urubuéua, dans la région de Barcarena (État du Para). Il s’agira de son plus grand terminal fluvial brésilien, en termes de capacité: l’unité (opérationnelle entre 2022 et 2025) pourra en effet accueillir un trafic de 6 Mt de soja et de maïs par an, et même doubler la mise. En une dizaine d’années, le groupe américain aura investi quelque 2 milliards de réals (504 M€) dans le Nord du Brésil, afin de créer un nouveau couloir logistique destiné à faciliter l’exportation des céréales. Actuellement, Cargill compte des terminaux en propre situés à Porto Velho, Miritituba et Santarém, ainsi que des structures créées en partenariat avec des tiers, mais tous atteignent leurs limites