Le 1er février, l’Agence française pour la biodiversité (AFB) va rendre un avis sur le volet environnemental du parc éolien offshore de Dieppe-Le Tréport. Cette décision va être déterminante pour le port du Havre qui est toujours dans l’attente de ses usines de construction d’éoliennes, un projet qui pourrait créer 750 emplois directs. Le 27 novembre dernier, le conseil d’administration de l’AFB avait décidé de repousser sa décision et avait demandé à Engie d’apporter des précisions sur son projet d’éoliennes en mer, le parc naturel marin des estuaires picards et de la mer d’Opale ayant émis un avis défavorable au projet le 20 octobre. Engie avait finalement accepté d’apporter un certain nombre de modifications notamment celle de relever de 15 mètres les éoliennes pour minimiser les risques de collision avec les oiseaux. Le projet d’Adwen, lui, porte sur la construction de deux usines, l’une de montage de nacelles et l’autre de fabrication de pales d’assemblage, des usines qui pourraient être implantées quai Joannès Couvert sur le port du Havre. Adwen est à l’origine une coentreprise fondée par l’espagnol Gamesa et le français Areva. Mais avec les difficultés financières d’Areva, l’allemand Siemens avait finalement raflé la mise en rachetant Adwen en 2016 toujours en partenariat avec Gamesa. Lors de la présentation d’un bilan d’activité début janvier à Paris, les responsables de Haropa se sont dits confiants sur la concrétisation du projet. « On y croit. Nous n’avons jamais été aussi près du but… Si la décision de l’AFB est favorable, les travaux sur le port du Havre pourraient démarrer… », a confié Hervé Martel, le vice-président de Haropa et directeur général de Haropa-Port du Havre. Haropa-Port du Havre et Adwen ont signé en décembre 2016 un accord cadre en vue de finaliser un titre domanial pour le premier semestre 2017. Ce titre a été prorogé d’un an jusqu’en avril 2018. Le 21 mars 2017, les demandes de permis de construire ont été déposées par Adwen. En septembre 2017, Siemens-Gamesa a réaffirmé sa volonté d’équiper les futurs champs éolien offshore de Dieppe-Le Tréport, Saint-Brieuc et Yeu Noirmoutier grâce aux deux usines havraises. Depuis, les équipes du port du Havre et d’Adwen travaillent sur un protocole de réservation de surface qui a été présenté le 24 novembre dernier. Dans un communiqué, Siemens-Gamesa a officiellement annoncé la semaine dernière qu’elle fournirait un nouveau modèle d’éolienne en mer de 8 MW à entraînement direct pour le projet de Saint-Brieuc.
Cluster portuaire
La filière de l’éolien offshore en Normandie en attente d’une décision importante
Article réservé aux abonnés