« C’est sans surprise », reconnaît Julien Durand, responsable de la mission stratégie, développement, aménagement au Grand Port. « La baisse est d’autant plus marquée que la campagne 2015-2016 avait été exceptionnelle ». Moissons réduites, petite qualité des grains, les céréales de l’hinterland rochelais ont eu plus de mal que d’habitude à trouver leurs débouchés. À elles seules, elles encaissent une diminution de 31,8 % par rapport au premier semestre 2016, avec 1,6 Mt contre 2,3 l’an dernier. Seul réconfort, les moissons de cette année sont bien meilleures, en quantité comme en qualité et, depuis quelques semaines, les navires reviennent en nombre charger à La Rochelle.
Cependant, si la chute est particulièrement marquée pour les céréales, produits pétroliers et forestiers sont également en baisse, respectivement de 9,5 et 14,1 % sur le premier semestre. Pour les premiers, l’hiver doux a vraisemblablement freiné les achats. Et les travaux sur l’appontement pétrolier ont un temps réduit le trafic. Quant aux produits forestiers, les grumes sont en baisse, suivant en cela la même érosion que les années précédentes. En revanche, plus surprenant, le trafic des sciages diminue lui aussi, alors qu’il devrait être porté par la reprise du secteur du bâtiment. Le port s’attend donc à une croissance sur le second semestre. La pâte à papier enregistre également une baisse de son trafic difficilement explicable, mais qui pourrait être rattrapée d’ici la fin de l’année.
Les vracs agricoles poursuivent leur croissance sur le premier semestre, avec une progression de 8,3 % pour 475 000 tonnes débarquées. Le trafic des produits du BTP est lui aussi en hausse de 12,8 %, dopé par la montée en puissance de l’usine Eqiom (Lafarge-Holcim).