Double tendance baissière: pétrole et céréales

Depuis début 2017, le trafic du port de Bordeaux accuse le repli de filières de poids telles que les produits raffinés, les céréales et les graines oléagineuses, qui s’est traduit par une perte de 456 000 t, soit – 11,7 %, à fin juin 2017 (3,4 Mt). La moindre consommation régionale de produits pétroliers a entraîné un déficit de 57 000 t, « soit une baisse de seulement 3 %, le port de Bordeaux ayant pu « limiter les dégâts » eu égard à la tendance baissière quasiment générale au niveau national », nuance Didier Domens du Grand Port maritime de Bordeaux. En parallèle, au niveau des sorties, la chute de la production d’EMVH du groupe Diester/Avril a impacté les trafics de produits pétroliers avec – 47 % à fin juin (mais seulement – 9 % à fin août). Reflets d’une production céréalière à la peine dans l’hinterland, les résultats du port subissent également la chute de plus de 30 % de ses exports céréaliers, mais aussi une régression de 8 % des imports engrais. À cette conjoncture défavorable, s’est ajoutée enfin la perte quasi totale sur le premier semestre des imports de graines oléagineuses qui « s’explique par une disponibilité abondante des graines sur le marché intérieur », précise Didier Domens. Même si les deux mois d’été indiquent une reprise d’approvisionnement par le groupe Avril, « nous serons très loin des excellents chiffres réalisés en 2016 où les importations avaient avoisiné les 350 000 t ». Dans une veine plus dynamique, les entrées de produits chimiques progressent ce premier semestre et les sorties de ferraille affichent d’excellents résultats (+ 252 %) dus à la montée en puissance de l’activité d’AFM.