Une charge exceptionnelle explique le repli d’Euronav au premier semestre

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Pour la première moitié de l’année, la compagnie Euronav présente un résultat net de 153,7 MUS$, en déclin par rapport aux 173,2 MUS$ pour la même période de 2015, précise le communiqué de presse diffusé le 28 juillet. L’Ebitda affiche la même tendance avec 298,6 MUS$ entre janvier et juin, contre 316,1 MUS$. « Le résultat est affecté négativement par une charge non récurrente liée à la fin du joint-venture avec Bretta Tanker Holdings Inc. couvrant quatre navires Suezmax », explique la compagnie. Celle-ci a assumé seule à partir de juin la pleine propriété des deux plus récents navires du joint-venture, sortis des chantiers en 2012, les navires Captain-Michael (157 648 tpl) et Maria (157 523 tpl). Cette opération a conduit Euronav à comptabiliser une perte hors trésorerie de 24,2 MUS$ et un versement de 15,1 MUS$ à Bretta Tanker Holdings Inc. Parmi les autres événements du premier semestre, la compagnie rappelle la réception le 13 mai du VLCC Anne, de 299 533 tpl, dernière livraison de la série de quatre navires jumeaux entamée en juin 2015. Elle met également en avant la formation le 2 juin d’un joint-venture commercial, appelée Suezmax Affrètement, avec Diamond S. Shipping LLC et Frontline Ltd. « L’objectif du joint-venture est de créer un point de contact unique pour les chargeurs et leur permettre d’accéder à une flotte de 43 navires Suezmax, modernes et comprenant même des unités neuves, exploitées sur le marché au comptant. »

Des tendances positives

La compagnie affiche son optimisme pour la deuxième partie de l’année 2016 par la voix de son p.-d.g. Paddy Rodgers: « L’ajustement saisonnier des taux de fret a été exacerbé par une combinaison de facteurs agissant simultanément et les poussant vers le bas au premier semestre. Nous prévoyons une reprise saisonnière des taux avec l’arrivée de l’hiver, à condition toutefois que les actuels facteurs perturbateurs du marché se dissipent. » Parmi ces facteurs négatifs, la compagnie relève la perturbation de la production de brut dans certains pays, notamment le Nigeria et le Venezuela « qui a eu un impact négatif sur la croissance de la demande transport exprimée en tonnes-miles ». Certaines nations comme l’Inde ont privilégié des sources d’approvisionnement plus proches comme le Moyen-Orient plutôt que plus lointaines comme le bassin de l’Atlantique. Autre facteur: un nombre important de navires immobilisés. Ceux-ci ont été aussi bien des constructions neuves (10 VLCC) que des navires en cale sèche (29 unités) ou dont l’âge est supérieur à 20 ans. Ces facteurs négatifs actuels n’empêchent pas la compagnie Euronav de prévoir une situation positive pour les perspectives à moyen et à long terme du marché pétrolier qui « demeurent constructives, soutenues par une forte demande pour le pétrole brut, une diminution du nombre des navires entrant en flotte et davantage de déchirage des unités les plus anciennes à partir de 2017 ». L’AIE a relevé récemment ses prévisions concernant la demande de brut entre 1,3 et 1,4 million de barils par jour (Mbpj) pour 2016 et 2017 respectivement, au lieu de 1,2 Mbpj. Enfin, les fondamentaux à long et à moyen terme du marché du brut apparaissent renforcés compte tenu du nombre très limité de commandes de nouveaux navires au premier semestre, soit seulement trois VLCC et deux Suezmax.

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