Pour la Commission européenne, ce projet est compatible avec les règles de l’Union européenne (UE) en matière d’aides d’État. La Commission a apprécié le projet au regard du traité sur le fonctionnement de l’UE, qui autorise les aides destinées à faciliter le développement de certaines activités économiques, et des lignes directrices de 2014 concernant les aides d’État à la protection de l’environnement et à l’énergie. Il est notamment ressorti de cette appréciation que le projet n’aurait pas pu être réalisé sans fonds publics. En effet, dans la mesure où la Finlande ne dispose pas actuellement d’infrastructures GNL, les clients potentiels sont réticents à effectuer les investissements coûteux et à long terme nécessaires pour passer à ce carburant. Les investisseurs privés, quant à eux, ne sont pas incités à construire des infrastructures GNL, puisque la demande est inexistante. En outre, l’exploitant des infrastructures sera dans l’obligation de fournir aux utilisateurs intéressés l’accès à un prix concurrentiel. Cela permettra de garantir que l’aide est limitée au minimum nécessaire pour susciter l’investissement et que les distorsions de la concurrence et des échanges sont réduites autant que possible.
Pas encore de terminal GNL en Finlande
Actuellement, il n’existe pas de terminal GNL en Finlande. Le terminal de Pori s’inscrit dans les projets de ce pays de créer un réseau de terminaux GNL de petite taille dans le but d’offrir à l’industrie maritime des infrastructures lui permettant d’utiliser un carburant de substitution, à savoir des stations de ravitaillement en GNL pour les navires. Le projet doit entraîner une réduction significative des émissions de CO2 en fournissant un carburant plus propre au transport maritime. Dans le même temps, les infrastructures GNL accroîtront la sécurité de l’approvisionnement en Finlande, en donnant aux entreprises locales un accès au gaz. Le terminal de Pori aura une capacité de stockage de 30 000 m3. Dans sa décision, la Commission a estimé qu’il contribuerait à la protection de l’environnement et à la sécurité de l’approvisionnement en gaz en Finlande, tout en maintenant la concurrence au sein du marché unique. « Les mesures visant à mettre fin à l’isolement énergétique de la région de la mer Baltique et à intégrer pleinement celle-ci aux marchés énergétiques de l’UE constituent une pièce maîtresse de la stratégie européenne pour l’Union de l’énergie et l’une des grandes priorités de la Commission Juncker », souligne le communiqué de presse. Margrethe Vestager, commissaire européenne chargée de la politique de la concurrence, a déclaré: « Le terminal GNL de Pori est le premier du genre en Finlande. Il fournira à l’industrie maritime une nouvelle source de carburant plus propre et permettra de diversifier les sources d’approvisionnement en gaz en Finlande. Il s’agit d’un bon exemple de la manière dont les règles de l’UE relatives aux aides d’État peuvent encourager des investissements publics judicieux servant les objectifs de l’UE en matière de sécurité énergétique et de protection de l’environnement. » Le financement public de 23 M€ couvrira près de 30 % des coûts d’investissement totaux. Le reste sera financé par Gasum, promoteur et futur propriétaire du terminal.
