Santos, le principal port brésilien, a connu une année 2014 décevante: la Codesp (la compagnie en charge de l’administration du port) a en effet annoncé il y a quelques semaines un recul de 2,6 % en volume. Mais ces résultats sont loin de refléter l’ensemble des installations portuaires du pays. Malgré la décélération de l’économie brésilienne, les ports ont enregistré en 2014 un total de 970 Mt de marchandises. Soit une hausse de 4,3 % par rapport à l’année précédente, selon l’annuaire 2014 de l’Agence nationale de transports par voie d’eau (Antaq). Les ports publics ont assuré le transport de 621 Mt, tandis que les 349Mt restantes ont été transportées via les terminaux d’usage privatif. Cette progression s’explique notamment par la hausse de marchandises comme le charbon (+ 26,6 %), le minerai de fer (+ 5 %), les produits sidérurgiques (+ 17,5 %), la cellulose (+ 15,2 %), les fertilisants et engrais (+ 11 %), l’alumine (12 %) et le soja (+ 4 %). Le maïs, le sucre et le blé ont en revanche connu des baisses significatives, avec respectivement − 17 %, −9 % et − 3,5 %. Les vracs solides ont représenté 59 % du total transporté dans les installations portuaires du Brésil, suivis par les vracs liquides (24 %) et les marchandises générales (15 %).
Les conteneurs, quant à eux, ont connu une augmentation de 5,4 %, atteignant les 9,3 MEVP. Santos a d’ailleurs conservé sa pole position sur ce créneau. Parmi les principales marchandises conteneurisées transportées en 2014 figurent les pièces plastiques (6,18 Mt) et les produits sidérurgiques (4,85 Mt). Sur l’année 2014, les ports de Santos (État de Sao Paulo), Itaguaí (État de Rio de Janeiro), Paranaguá (État de Parana), Rio Grande (Rio Grande do Sul) et Itaqui (Maranhao) se sont particulièrement illustrés: ils représentent à eux cinq 68 % du trafic de marchandises enregistré dans les ports publics. Enfin, la navigation au long cours s’est démarquée avec un total de 714 Mt, dont 552Mt à l’export et 162 Mt à l’import.