Habitué à recevoir des porte-conteneurs pour autrui, le terminal de la Méditerranée de Fos 2XL a accueilli le 30 janvier un navire conventionnel qui lui était destiné. À son bord, douze cavaliers flambant neuf issus de l’usine d’assemblage de Kalmar/Cargotec en Pologne. Cet investissement de 10 M€ pour le manutentionnaire Eurofos s’inscrit dans un programme plus vaste de rénovation du terminal évalué à 100 M€.
Après une traversée plutôt agitée, le navire BBC-Bahrain, parti quelques jours plus tôt de Gdynia, s’est amarré à la pointe Sud du terminal de la Méditerranée le 29 janvier.
Dès le lendemain, la grue Gottwald était en place pour débuter le déchargement de douze cavaliers aussi bien alignés en pontée que des conteneurs. Cette commande de 10 M€ porte à 40 le parc de straddle carriers voués à évoluer sur le terminal d’Eurofos (à la fois en bord à quai et sur le parc) avec des améliorations techniques.
Équipés d’une motorisation diesel-électrique, ces engins contribuent à diminuer les émissions polluantes et la consommation de gasoil qui passe de 25 à 19 litres à l’heure. Les conducteurs de ces nouveaux cavaliers vont également bénéficier d’une visibilité accrue, notamment à la verticale.
Cette commande passée auprès de Kalmar/ Cargotec accompagne la croissance des trafics conteneurisés sur le terminal Eurofos depuis trois ans.
Huit nouveaux clients
« Nous avons enregistré une hausse de 11 % en 2014 avec 520 000 EVP. Nous sommes en train de reconquérir des parts de marché. En 18 mois, nous avons accueilli huit nouveaux clients », se félicite Nicolas Gauthier, directeur général d’Eurofos et de la holding Portsynergy Group, joint-venture à 50/50 entre Terminal Link (CMA CGM 51 %, CMHI 49 %) et DP World. Depuis la réforme des ports et l’attribution de la concession à Eurofos en 2012, l’entreprise a déjà engagé 65 M€ dans la modernisation du site. Le programme d’investissements devrait se poursuivre au cours des deux prochaines années pour atteindre 100 M€.
Le manutentionnaire prévoit entre autres de construire un atelier de maintenance, des locaux sociaux et administratifs, un magasin, un nouveau hangar pour les marchandises conventionnelles et l’empotage et le dépotage des conteneurs. Sans compter également l’aménagement de nouvelles zones pour les conteneurs reefers.