La suppression par le gouvernement portugais d’une taxe appliquée aux entreprises exportatrices (TUP carga) provoque des remous dans le port d’Aveiro (nord du Portugal). La société Aveiport, filiale du groupe ETE-Transports et Estive, conteste la décision du port d’Aveiro de « redéployer » les taxes et de provoquer une augmentation de la facture portuaire, malgré le gel des coûts décrétés par le gouvernement pour l’année 2014. Selon cet opérateur, l’administration du port d’Aveiro (APA) a décidé d’appliquer une taxe de 0,12 €/t pour l’ensemble de la charge sèche et a introduit une taxe de 0,51 €/t pour l’utilisation des grues, qu’elles appartiennent au domaine public ou privé. Par ailleurs, l’entreprise critique le choix du 1er septembre pour appliquer le nouveau règlement tarifaire, car cette date ne permet pas d’ajuster les contrats négociés annuellement.
L’APA de son côté affirme que la décision a été prise sur la base du rapport du groupe de travail sur le sujet, qui avait obtenu l’aval de tous les intervenants à l’exception d’Aveiport. L’ancien système imposait l’application d’une taxe de 1,17 €/t pour l’utilisation des équipements privés (grues) et de 0,40 €/t pour les équipements publics. Selon l’administration portuaire, il y a eu une harmonisation des taxes, et tous les intervenants et partenaires ont été informés de la date d’entrée en vigueur du nouveau système de taxes.
Le gouvernement portugais a adopté en 2012 un Plan 5 + 1 destiné à moderniser et à rendre plus compétitifs les ports portugais. La suppression de la TUP charge fait partie de la décision d’encourager la compétitivité sur les sites portuaires, mais également dans un contexte européen. Le manque à gagner pour l’État est estimé entre 25 M€ et 30 M€ par an. À l’exception d’Aveiro, l’intervention de l’État portugais dans le règlement tarifaire au niveau national n’a pas soulevé de contestation majeure.
Le port d’Aveiro, cinquième port portugais, est en progression avec 1,5 Mt transportées sur les quatre premiers mois de 2014, soit 14,3 % de plus qu’en 2013.