La compagnie MSC, qui dispose d’un terminal de conteneurs dédié aux opérations de manutention de conteneurs propres, a sollicité auprès de l’Autorité portuaire de Valence (APV) l’autorisation de travailler avec d’autres compagnies maritimes. Le conseil d’administration de l’APV a approuvé cette requête et MSC, qui fait partie de la future alliance P3 conjointement avec Mærsk et CMA CGM, a commencé à accueillir des navires d’autres compagnies. Le feu vert de l’APV n’a pas été du goût des autres manutentionnaires du port de Valence, Noatum Ports et TCV, qui opèrent des terminaux « publics », c’est-à-dire non-dédiés à une compagnie spécifique. Tous deux estiment que les contrats de concession en vigueur doivent être strictement respectés. Noatum Ports a même déposé une plainte, le 22 avril, auprès du Tribunal supérieur de justice (TSJ) de Valence.
L’APV affirme avoir consulté au préalable Puertos del Estado qui a donné son accord. Cet organisme estime que la requête de MSC est justifiée à condition que « les autres navires soient gérés de façon opérationnelle par MSC ». Noatum Ports considère de son côté que la décision aboutit à créer une situation de concurrence déloyale et craint une perte de clientèle. Cette polémique intervient dans un contexte difficile caractérisé par une baisse du trafic de conteneurs à Valence (− 6,7 % depuis le début de l’année) et le blocage depuis plusieurs mois des négociations de la nouvelle convention collective du personnel de la manutention.