Depuis le 28 mars, une navette de la compagnie Marfret effectue des rotations hebdomadaires à jour fixe entre le port du Havre et Bayonne. La compagnie commercialise cette nouvelle offre auprès des industriels, commissionnaires, logisticiens et compagnies maritimes. Le Lydia, qui effectue les rotations, est le sister-ship de l’Amiko que Marfret exploite déjà sur l’axe Seine. Il mesure 99 m de long pour 16 m de large et a une capacité de 390 EVP. Le départ du Havre s’effectue le mercredi avec une arrivée sur Bayonne le vendredi matin. La navette repart le vendredi après-midi pour arriver au Havre le lundi. Du lundi au mercredi au Havre, le Lydia va de terminaux en terminaux pour collecter les conteneurs. L’offre maritime s’effectue en one way ou en aller-retour. « Cette navette est le résultat d’un travail mené depuis deux ans avec la CCI de Bayonne. Nous sommes partis du constat que le Sud-Ouest est une région enclavée, d’où la nécessité de se connecter avec un grand port au rayonnement international », explique Vincent Saurel, le directeur de l’établissement Marfret à Rouen. Pour le responsable, il s’agit d’une nouvelle offre de transport terrestre par voie maritime qui se veut une alternative au tout-routier. « Nos objectifs sont ambitieux car notre concurrent direct, c’est la route. D’autant plus ambitieux qu’avec l’abandon de l’écotaxe, l’approche est délicate. Il faut être compétitif du point de vue des prix. Nous espérons un trafic de 20 000 EVP par an », ajoute Vincent Saurel. Le client a la possibilité de dédouaner les marchandises au choix au Havre ou à Bayonne et peut bénéficier à Bayonne d’une franchise de stationnement de quinze jours. Autre avantage, comme la présence sur le port de Bayonne d’un entrepôt bord à quai qui permet l’empotage ou encore la possibilité de faire peser les conteneurs, ou de bénéficier d’un service de réparation et de nettoyage de ceux-ci. Olivier Hautot, responsable commercial à la CCI de Bayonne, rappelle que le neuvième port français ne disposait pas jusque-là de lignes régulières. « Bayonne reste une porte privilégiée vers l’Espagne, particulièrement vers les régions industrielles de la Navarre et du Pays basque. » La CCI de Bayonne envisage d’installer à la fin de l’année un opérateur ferroviaire mixte vracs/conteneurs.
Ports
Marfret lance une navette entre Le Havre et Bayonne
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