Sur les trois premiers mois de 2014, les transbordements ont chuté de 0,2 %, à 108,9 Mt. Pavillon en berne et pessimisme de mise à Rotterdam en ce début d’exercice. Dans la foulée de la publication de faibles résultats trimestriels, la société d’exploitation du premier port européen lance un cri d’alarme sur les menaces pesant sur le secteur portuaire européen. Face à des « changements structurels », Allard Castellein, directeur général de Rotterdam, fait part de préoccupations concernant « les surcapacités de raffinage en Europe, le gel des investissements dans la chimie face à l’arrivée prochaine du gaz de schiste américain et les économies d’échelle dans le secteur conteneurisé ».
Pour autant, le dirigeant du port néerlandais constate une « fuite en avant » généralisée dans la branche portuaire européenne. « Les capacités de tous les terminaux des ports d’Europe du Nord n’ont cessé d’augmenter malgré le ralentissement économique. »
Côté chiffres, la tendance baissière initiée au deuxième semestre 2013 s’est confirmée à Rotterdam sur les trois premiers mois de 2014. Les transbordements ont chuté de 0,2 %, à 108,9 Mt. Premier responsable, le vrac liquide (− 7,7 %) dont les produits pétroliers dérivés (− 13,7 %) et le pétrole brut (− 1,5 %). L’activité vracs secs est, elle, en hausse de 15 %.
Dans la branche conteneurisée, moins d’unités ont été transbordées (− 0,2 %), mais en nombre d’EVP, la hausse a atteint 0,3 %. Le total des marchandises conteneurisées a porté sur 30,4 Mt, soit + 1,2 % par rapport au premier trimestre 2013.