Les bateliers veulent rencontrer François Hollande

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Le 13 janvier, le président de la Chambre nationale de la batellerie artisanale (CNBA), Michel Dourlent, a adressé un courrier au président de la République, François Hollande, avec copie au ministre délégué chargé des Transports, Frédéric Cuvillier. L’objet de cette lettre est d’obtenir une audience à l’Élysée afin d’échanger sur la situation difficile du mode fluvial et de préciser les mesures attendues par les professionnels pour redynamiser ce secteur. « Les voies fluviales ont un rôle majeur à jouer dans le transport de marchandises », commence la lettre de la CNBA. Or en France, « le transport fluvial garde une part modale marginale en comparaison de la route et du rail. Il ne représente que 4 % du total du trafic national de marchandises ». Pour la CNBA, les ambitions de report modal inscrites dans le Grenelle de l’Environnement ont été « pour partie » abandonnées. Ce qui signifie, pour la CNBA, « malgré les atouts du transport fluvial en termes environnementaux, économiques et sociétaux, l’absence d’une politique fluviale ambitieuse et volontariste ».

Une pression fiscale trop élevée

Le courrier insiste sur les besoins de nouvelles infrastructures fluviales en France et le manque d’entretiens de celles déjà existantes. « La suspension de la mise en œuvre de l’Écotaxe, dont une partie du produit était destinée à la voie d’eau, crée une incertitude quant à la réalisation de projets d’infrastructures fluviales et à la pérennité de leur financement », précise la CNBA. Cette organisation cite les interrogations qui subsistent sur la réalisation du canal Seine-Nord Europe, pourtant source de création de 15 000 emplois. Dans le même temps, elle souligne que « les grands projets d’infrastructure ne doivent pas se réaliser aux dépens de l’entretien et de la régénération du réseau existant ». Sur ce sujet, l’organisation regrette l’insuffisance du service fourni par Voies navigables de France (VNF) « faute de moyens financiers et humains ». La CNBA rappelle ici sa demande « d’un service minimum dans le transport fluvial » qui pourrait offrir une solution aux arrêts de navigation et permettre une amélioration qualitative de la prestation fournie par les entreprises de la batellerie à leur clientèle. Ce qui ne pourrait être que positif pour ces dernières, alors que « dans un environnement économique marqué par une croissance nulle, l’augmentation de la pression fiscale pèse sur la santé des entreprises du secteur et grève d’autant la capacité des artisans bateliers à investir dans leur outil de travail ». La CNBA estime nécessaire un aménagement fiscal et social afin de garantir l’attractivité de la profession et faciliter les départs en retraite. Son président réclame « la mise en œuvre d’un réel programme d’accompagnement du pavillon français, qui passe par une modernisation de la cale et un renouvellement de la flotte française ». Les chantiers navals bénéficieraient d’une telle mesure, largement créatrice d’emplois. Enfin, les bateliers sollicitent « une simplification réglementaire et administrative, jointe à une harmonisation européenne des règles d’exercice de leur profession, en vue notamment de lutter contre les distorsions de concurrence ».

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