Le Grand port maritime de La Rochelle (GPMLR) a vécu une année 2013 sous le signe des records. Avec un trafic de 9,7 Mt, en hausse de 16,2 %, le GPMLR est à quelques encablures de son objectif de 2015, 10 Mt. Et pour faire pâlir les autres ports européens qui ont parfois souffert, le port charentais se permet l’audace d’afficher des hausses et des records dans la quasi-totalité de ses filières.
Ainsi, les céréales, qui pèsent 45 % du tonnage total, affichent une croissance de 32,5 % à 4,3 Mt. La Rochelle conforte sa place de second port céréalier français derrière Rouen. Il a profité au cours de l’année calendaire de la qualité des céréales de son hinterland de la campagne précédente. « La campagne 2013/2014 se place légèrement en dessous mais reste globalement satisfaisante », note Michel Puyrazat, président du directoire du GPMLR. Ensuite, les trafics pétroliers, qui entrent pour 29 % du volume global, se sont enflammés en 2013. Avec une hausse de 8,4 % à 2,8 Mt, ils affichent pour la seconde année consécutive une hausse du même niveau. Troisième pilier du trafic portuaire, les produits forestiers ont vu leurs volumes gagner 10 % à 860 391 t. Un gain porté par la pâte à papier et les plaquages quand les grumes s’essoufflent. « La volonté des pays producteurs d’obliger la transformation des grumes localement explique ce transfert des trafics vers le plaquage », explique un responsable du port. Enfin, dernier chapitre de hausse, les autres diverses comme les coïls, les barres d’aluminium et les éoliennes terrestres, sont en croissance de 38,5 % à 272 910 t.
Des baisses conjoncturelles
Cette année de toutes les performances a été atténuée par le mauvais résultat des vracs agricoles et des sables. Les premiers ont perdu 10,35 % à 702 189 t, notamment sur le soja et les engrais. « Nous ne sommes pas inquiets. Ces baisses sont conjoncturelles », rassure le président du directoire, Michel Puyrazat. Quant aux sables, dont la dépendance à l’économie du BTP est indéniable, ils ont subi les effets de la construction locale.
Les performances des trafics maritimes se sont répercutées aussi sur le trafic ferroviaire. Avec 1,2 Mt, le fer progresse de 34 % pour représenter 13 % des pré et post-acheminements. En 2014, la mise en service opérationnelle de l’OFPA, regroupant dans son capital le Grand port maritime de Nantes Saint-Nazaire, devrait donner une nouvelle dynamique à ce mode de transport.
Pour 2014, Michel Puyrazat table sur un maintien des trafics voire une légère baisse. « Depuis 2008, nous sommes sur une progression moyenne annuelle de 4,5 %, soit en phase avec notre objectif 2015 de 10 Mt. »