Ce réseau international de professionnels regroupe des sociétés spécialisées dans le transport de projets industriels et de colis lourds. Ce collectif, qui compte un membre unique par pays, a été fondé par l’Australien Kevin Stephens. Les colis lourds sont par définition tous les colis manutentionnés en load on/load off. Il s’agit de colis nécessitant des moyens spécifiques voire exceptionnels de transport, de manutention et d’accueil en cale. Pour Patrick Malétras, président de la commission « colis lourd » du Havre et directeur du département « projet industriel » chez l’entreprise Tramar, ce collectif permet de lutter à armes égales contre les grands groupes internationaux. Au Havre, près de 80 participants représentants 67 pays ont ainsi participé au colloque. Le Grand port maritime du Havre (GPMH), sous la bannière Haropa, a profité de l’occasion pour présenter les atouts de la place. Récemment encore, Le Havre a réceptionné une pièce de 445 t pour la raffinerie Total. Une opération nécessitant l’intervention de la plus grosse grue disponible actuellement en Europe. Il y a trois ans, Le Havre a traité 300 colis lourds. L’an dernier, ces opérations sont montées à 600. Le rythme est passé en moyenne à deux colis lourds par jour. La commission colis lourd du Havre, qui réunit les commissionnaires, les armateurs, les transporteurs ou encore les manutentionnaires, a défini avec le GPMH les emplacements et les quais adaptés à ce type de flux nécessitant le moins de rupture de charge possible. Ces efforts ont permis à la place portuaire de proposer des tarifs compétitifs, notamment en matière de manutention. Autre atout important lié au transport fluvial, l’ouverture du port de Gron dans l’Yonne qui a permis de démarrer une ligne fluviale directe vers Le Havre. La barge fluviale est synonyme d’économie en matière de colis lourd car elle n’est pas soumise aux autorisations de transport de la route.
Ports
Les opportunités du « lourd »
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