Le responsable des métaux de fer du groupe Vale a déclaré à la mi-avril que le navire Malaysia avait pu être mis à quai au port de Lianyungang, dans l’Est de la Chine, le 15 avril. Le navire de 402 285 tpl, l’un des plus grands vraquiers, est reparti le 17 avril après avoir déchargé 230 000 t de minerai de fer. Il n’est cependant pas encore certain que le bannissement soit totalement levé.
En janvier 2012, le ministère des Transports chinois a banni de ses ports certains navires de grande taille, dont les vraquiers Valemax, par mesure de sécurité. La plupart de ces navires ont été construits en Chine avec un financement chinois mais la coque d’un Valemax construit en Corée du Sud s’est lézardée lors de son voyage inaugural. L’interdiction a aussi été décidée pour protéger l’industrie du transport maritime chinois car une surcapacité de navires avait fait baisser les taux de fret.
C’est le premier Valemax qui a pu accoster en Chine depuis décembre 2011 avec le navire Berge Everest de 388 000 tpl qui était entré dans le port de Dalian. Les 35 Valemax peuvent réduire jusqu’à un tiers les coûts de transport. Ils émettent par ailleurs peu de gaz à effet de serre. Malgré le bannissement chinois, le groupe Vale a ouvert en avril une station portuaire pour les navires de minerais de fer dans les Philippines afin de gérer son marché de minerais de fer en Asie. Au cours des deux dernières années, Vale a cherché à étendre sa présence en Chine. La compagnie avait notamment proposé de construire un centre de distribution de minerais dans le pays en contrepartie d’un accord pour laisser passer ses navires. Les affréteurs et les courtiers se sont néanmoins montrés réticents face au projet.
