Le port progresse de 6 % en 2011

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Marc Chevallier, président de l’EPR Port de Sète Sud de France, a annoncé le 19 janvier, lors de la présentation de ses vœux à la communauté portuaire, une progression du trafic de 6 % en 2011. « Nous passons de 3,4 Mt à 3,6 Mt, mais le 4e trimestre est marqué par un fort ralentissement », tempère-t-il. En 2012, Marc Chevallier espère atteindre 3,9 Mt. « En 2011, nous constatons une nette progression des trafics de marchandises diverses, des véhicules (85 206 unités), du bétail (235 000 têtes), un maintien des vracs solides. Nous avons passé le cap des 1 000 navires: 1 073 escales comparées à 936 en 2010. »

Plusieurs difficultés entravent la marche en avant du port héraultais. Tout d’abord, « le nombre de passagers à bord des car-ferries sur le Maroc s’est réduit du fait des problèmes techniques et financiers rencontrés par l’armement marocain (trois ferries font l’objet de saisies conservatoires pour de lourds impayés, n.d.l.r.). Nous espérons une reprise rapide et prospectons de nouveaux armateurs. » Ensuite, la liquidation, pendant l’été, de l’exportateur israélien de fruits et légumes Agrexco, qui devait être le principal client du nouveau terminal fruitier (25 000 m2), réalisé par GF Group et exploité par RTS. Avec Cosiarma, 2 700 palettes sont tout de même traitées chaque semaine sur le port, générant une soixante d’emplois. Enfin, le projet de base logistique à Poussan (8 km du port), sur 80 ha, est ralenti après la découverte d’une espèce protégée sur le site. La réalisation de cette base est jugée urgente et indispensable à la croissance et la diversification du trafic par la direction du port.

Fin 2012, Sète devrait être fixée sur son projet d’autoroute de la mer, porté avec les ports de Melilla et de Carthagène, et suspendu à la décision de Bruxelles. Pour dissiper ces incertitudes et attirer armateurs et investisseurs, la puissance publique continue d’investir massivement. En 2012, l’EPR Port de Sète Sud de France investira ainsi 23 M€ (12 M€ en 2011). La Région Languedoc-Roussillon, propriétaire de la plate-forme, lance de son côté deux chantiers majeurs: cons­truction du quai H (467 m de long), pour 50 M€. Ce quai ac­cueillera à partir de 2014 un trafic conteneurs. Une nouvelle gare maritime, prévue à l’horizon 2015, représentant un investissement de 65 M€.

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