Le pays redimensionne son corridor ferroviaire

Article réservé aux abonnés

Le Bénin lance un programme de redimensionnement de toutes les infrastructures portuaires et ferroviaires du pays.

Face à la congestion du port de Cotonou et aux besoins à venir, le gouvernement du Bénin a lancé son projet d’Épine dorsale de développement intégré de l’économie béninoise (EDDIEB). Ce projet de corridor logistique s’articule autour de cinq composantes. La première vise à la construction d’un port dans la commune de Sémé Podji. Port en eau profonde sur une superficie de 1 000 ha, il regroupera quatre terminaux dont un pour les hydrocarbures, un pour les minerais, un pour les conteneurs et un pour les matériaux de construction. Il présente de nombreux avantages stratégiques, selon ses initiateurs. D’une part, il offrira une connexion avec le réseau ferroviaire de l’Épine dorsale. Ensuite, il est situé à quelques tours de roues du Nigeria, pays le plus peuplé d’Afrique occidentale. Enfin, il répondra aux attentes des compagnies maritimes et sera construit en respectant le développement durable.

Une extension sur plus de 1 000 km

La seconde composante de ce projet repose sur le système ferroviaire entre le port et Niamey. La ligne de chemin de fer existe en partie (tronçon Cotonou-Parakou). Le projet prévoit de la redimensionner et de l’étendre (tronçon Parakou-Niamey) sur plus de 1 000 km. Elle desservira à partir de Sémé Podji en passant par Cotonou, Parakou, Dosso et Niamey. Construit sur un écartement standard, ce réseau ferroviaire dédié au fret devrait remplir une fonction majeure dans l’économie régionale. L’ouverture prochaine de mines dans la région du nord du pays devrait générer une demande pour exporter plusieurs millions de tonnes par an de minerais extraits. Dans le sens sud/nord, outre les produits manufacturés, ce réseau participera au développement économique de la sous-région.

Le troisième élément de ce projet se présente sous la forme de ports secs le long de cette voie. La plate-forme multimodale de Parakou pour arroser les zones commerciales alentours et notamment du Nigeria et du Burkina Faso, et les ports secs de Dosso (au Niger) et Niamey qui permettront une meilleure distribution locale. Les deux dernières composantes de ce projet sont constituées d’infrastructures routières annexes et d’un aéroport à Sémé-Kraké.

Ce projet a été initié par le gouvernement béninois avec une perspective plus large d’alimenter les pays enclavés voisins. Il est inscrit au rang des projets d’intérêt national. Ce projet d’Épine dorsale doit se réaliser au travers d’un financement dans le cadre d’un partenariat public-privé. Il est promu et développé par le groupe Petrolin, en partenariat avec l’État. Ce dernier a construit son savoir-faire sur les activités liées à l’exploration et la production pétrolière et minière. Il diversifie aujourd’hui sa stratégie en investissant dans des infrastructures de transport structurantes en Afrique. Parce que l’Épine dorsale du Bénin doit mobiliser des sommes considérables, les promoteurs avancent des chiffres de plusieurs milliards de dollars; un groupement d’investisseurs a été créé dont Petrolin est mandataire et chef de file.

Ports

Port

Boutique
Div qui contient le message d'alerte
Se connecter

Identifiez-vous

Champ obligatoire Mot de passe obligatoire
Mot de passe oublié

Vous êtes abonné, mais vous n'avez pas vos identifiants pour le site ?

Contactez le service client abonnements@info6tm.com - 01.40.05.23.15