Le conseil d’administration de l’Autorité portuaire de Pasajes (APP) a approuvé la nouvelle version de l’étude d’impact sur l’environnement du projet de construction d’un port extérieur. Ce document tient compte des remarques du ministère de l’Environnement et reconnaît clairement l’existence de dommages causés à l’environnement. Une série de mesures « correctrices et compensatoires » sont proposées. La reconnaissance de cet impact négatif sur l’environnement a donné des ailes aux associations et au parti nationaliste de gauche Bildu qui luttent activement contre ce projet. Mais la viabilité du port extérieur pose aussi problème en période de crise. L’étude prévoit un trafic de 17,6 Mt en 2030 dont 3,5 Mt au titre du ro-ro et des conteneurs (une activité inexistante actuellement). Ces chiffres semblent excessivement ambitieux d’autant que l’investissement prévu est coûteux (750 M€). Le trafic total n’a cessé de baisser depuis le pic de 2006 (5,5 Mt) pour atteindre 3,9 Mt en 2010. Pendant les neuf premiers mois de 2011, le trafic a encore reculé de 12,3 %, soit la plus forte baisse de tous les ports espagnols.
Le projet est en phase d’information publique. L’APP a prévu de réaliser des consultations en France, même si aucun impact négatif n’est prévu au-delà de la Bidassoa. La version finale de l’étude d’impact sera ensuite élaborée conjointement par l’APP et le ministère de l’Environnement puis sera transmise au ministère de l’Équipement qui aura le dernier mot sur l’approbation du projet.