Le Havre veut profiter de la future manne de l’éolien offshore. À quelques jours du lancement par l’État du premier appel d’offres pour l’installation de 600 éoliennes (soit 3 000 MW) au large des côtes françaises (cinq sites ont été retenus, Dieppe-Le Tréport, Fécamp, Courseulles-sur-Mer, Saint-Brieuc et Saint-Nazaire), l’ensemble des acteurs économiques de la place portuaire havraise se mobilise pour faire émerger une nouvelle filière économique, porteuse de plusieurs milliers d’emplois. En concurrence avec deux autres régions, celles de Dunkerque et de Cherbourg, Le Havre mise sur son savoir-faire industriel, mais aussi ses capacités portuaires et maritimes.
C’est justement pour mettre en avant cette mobilisation sans précédent qu’ont eu lieu, cette fin de semaine, « Les rencontres internationales du Havre » sur le thème de l’éolien en mer. Près de 400 personnes (chercheurs, industriels, acteurs politiques…) y ont participé. Objectif: convaincre les pouvoirs publics que Le Havre est bien le site à retenir pour faire émerger la filière industrielle de l’éolien offshore.
Conscients de l’intérêt de pouvoir attirer ces nouvelles activités d’assemblage, de maintenance, de tests des éoliennes offshore, le Grand port maritime du Havre et ses partenaires, comme Le Havre-développement, le comité d’expansion économique de la région havraise, se mobilisent pour trouver des solutions afin de pouvoir accueillir, au plus vite, les industriels. Dans le port du Havre, plusieurs zones ont déjà été identifiées par le GPMH et Le Havre-développement, notamment sur la rive sud du Grand canal pour l’assemblage et les tests, ainsi que sur le quai Joannès-Couvert pour l’assemblage final, le chargement et les expéditions. Mais selon certains, d’autres solutions, plus rapides à mettre en œuvre, seraient aujourd’hui à l’étude. C’est le cas notamment à Bougainville, qui sera prochainement libéré après le départ de TN-MSC pour Port 2000. Ce départ offrira une emprise foncière majeure. Le Terminal de Normandie (quais d’Osaka et d’Asie) pourrait également apparaître comme une solution. Au total, une quarantaine d’hectares serait nécessaire pour accueillir la nouvelle filière industrielle.