Au regard du néophyte, le port de La Pallice est surtout peuplé de pigeons et de moineaux. Mais il semble que sa population ailée soit bien plus diverse. Et tant mieux pour le Grand port maritime, qui a décidé de jouer la carte de l’environnement et de se lancer dans une certification ISO 14001 qui va dans ce sens.
C’est dans ce cadre qu’une étude a été demandée par le port à la LPO, la Ligue de protection des oiseaux. Jumelles en mains et oreilles à l’affût, un chargé d’étude de l’association a ainsi guetté les oiseaux de mars à mai et recommencera à l’automne. L’objectif est simple: dresser l’inventaire des oiseaux qui fréquentent le port. Pour ce printemps, il en a dénombré 48 espèces différentes, parmi lesquelles certaines sont sans surprise, comme moineaux ou étourneaux. Plus étonnant, trois espèces considérées comme rares ont élu domicile entre navires et silos: de petits gravelots, des traquets motteux, et enfin des cochevis huppés, qui se nourrissaient autrefois du crottin des chevaux et qui, à défaut d’en trouver encore, semblent apprécier aujourd’hui les dépôts de gravats.
En plus de dresser un inventaire, le travail de la LPO devrait aussi donner lieu à des préconisations visant à favoriser le séjour des oiseaux au milieu de l’activité portuaire.