« Les chantiers de la Haute-Seine sont présents sur deux activités: la construction neuve et l’entretien, réparation ou transformation de matériel fluvial en acier. Le travail se répartit de manière assez régulière tout au long de l’année, il y a assez peu de saisonnalité. Certaines années, nous enregistrons plus de commandes de constructions neuves et d’autres, nous sommes surtout occupés par des réparations ou transformations d’unités fluviales. Notre chiffre d’affaires s’établit entre 8 M€ et 10 M€ par an », témoigne Arnaud Feger, directeur des CHS. Situés à 14 km en amont de Paris, les CHS ont été fondés en 1919, sont passés sous le contrôle de la société Sablière et Entreprise Morillon Corvol en 1981 et sont une filiale à 100 % du groupe Cemex depuis 2005. Le chantier occupe un terrain de 2,5 ha tout en longueur à Villeneuve-Le-Roi, au bord de la Seine, où il bénéficie d’une darse privée. Il dispose de quatre voies de tirage à terre permettant de sortir du fleuve des unités jusqu’à 600 t et, exceptionnellement, 800 t, soit au maximum des bateaux de 11,40 m de large sur 95 m de long. Il y a 6 ans, un bassin couvert de 40 m par 12 m a été ajouté. Des travaux à flot sont possibles le long des quais dont dispose le chantier. Ce dernier est aussi équipé de deux grues à tour (16 t maximum), d’une grue mobile (10 t) et de ponts roulants (maximum 10 t). Deux ateliers couverts, un dédié à la chaudronnerie et l’autre à la mécanique, complètent le chantier. Au total, 55 personnes sont présentes de manière permanente sur le site. La majorité travaille en production (chaudronniers, soudeurs, dieselistes, etc.) auxquels il faut ajouter des chefs de projet, principalement chargés des relations commerciales avec les clients du chantier. Les CHS ne disposent pas de bureau d’étude même si peuvent être assurées toutes les étapes des travaux de la conception aux essais en situation en faisant appel à des sous-traitants. « Notre clientèle se compose du groupe Cemex avec sa filiale Logistique fluviale des granulats pour 25 % de notre activité, et d’autres clients pour 75 % », précise Arnaud Feger. Ces autres clients apparaissent très variés: compagnies de tourisme, compagnies industrielles, artisans bateliers, administrations, et, de manière très anecdotique, des particuliers avec des bateaux logement. Les CHS construisent et/ou entretiennent donc tous les types de matériel fluvial: des barges de transport de vrac, des bateaux destinés au transport de passagers ou à la restauration, des pousseurs, des unités de servitude mais aussi des pontons et des embarcadères. « En 2010, nous avons assuré plusieurs travaux emblématiques, indique le directeur des CHS. Nous avons réalisé une refonte complète de pousseurs de la CFT avec une rallonge de la coque de 2 m et une remise à neuf de l’ensemble des installations embarquées. Nous avons construit un bateau restaurant pour la Compagnie des Bateaux Mouches et quatre barges pour EMCC. Enfin, actuellement, nous avons un ponton en construction dans le bassin couvert. Ce sera une salle de spectacle qui sera amarrée sur la Seine près de la Bibliothèque nationale de France dans le XIIIe arrondissement de Paris ».
Intégrer l’Elbe au nouveau réseau RTE-T
Plusieurs lobbies européens du secteur fluvial ont écrit début mai une lettre au commissaire en charge des Transports, Siim Kallas, pour réclamer l’intégration de l’Elbe dans le réseau transeuropéen de transport (RTE-T) en cours de révision. Pour l’Efip, l’EBU, INE, l’ESC, le Clecat et l’Union des Chambres de commerce et d’industrie de l’Elbe, cette voie navigable européenne « s’inscrit totalement dans une approche de corridor multimodal, tel que défini par la Commission européenne, entre Hambourg, Leipzig et Prague ». L’inscription de l’Elbe au RTE-T « participerait au désenclavement de la République tchèque par le biais du mode fluvial en lui permettant de privilégier le fleuve pour son accès à la mer ». Les signataires soulignent aussi qu’intégrer l’Elbe dans le nouveau RTE-T serait « un signe fort donné par Bruxelles de sa volonté de développer les modes de transport durables » et plus particulièrement à l’Est de l’Europe.
Dialogue compétitif bientôt lancé pour les barrages de l’Aisne et de la Meuse
Voies navigables de France (VNF) a annoncé, début mai, le prochain lancement du dialogue compétitif pour la reconstruction des 29 barrages manuels de l’Aisne et de la Meuse. C’est une nouvelle étape de la procédure de partenariat public-privé (PPP), retenu pour la modernisation de ces ouvrages, qui va être franchi. Quatre groupements sont candidats pour ces travaux (Vinci, NGE, SPIE et Bouygues TP). Ce projet représente environ 200 M€ d’investissements et est un élément majeur du programme de régénération des voies navigables confiées à VNF, a souligné l’établissement.