Les chiffres sont tout frais, restant cependant provisoires jusqu’à leur passage devant le conseil de surveillance du Grand Port maritime de Bordeaux, le 12 avril prochain. Pour cette année 2009, le port présenterait donc un chiffre d’affaires de 46,5 M€ pour un résultat net comptable de 500 000 €. « On reste dans les clous, commente Jean Gastou, agent comptable et directeur financier du GPMB, jamais d’ailleurs les résultats n’ont été aussi conformes aux prévisions. » Avec une particularité financière pour ce cru 2009: dans le cadre de la réforme portuaire, l’État a relevé son niveau d’engagement à hauteur de 500 000 € en 2009. Au total, le port a ainsi touché de la part de l’État une enveloppe de plus de 10 M€ pour ses opérations de dragage. « Cet engagement financier de l’État est donc revenu au niveau de 2002 et devrait encore augmenter: 10,5 M€ sont prévus en 2010 », précise Jean Gastou. Ce surplus financier explique de fait en grande partie l’augmentation du chiffre d’affaires de 44,1 M€ en 2008 à 46,5 M€ en 2009. « On note que le chiffre d’affaires du port est en progression régulière depuis 2003, année où le CA atteignait les 40 M€. Cela est dû à une progression de droits de port mais surtout à une bonne orientation des trafics. Il ne faut pas croire que les trafics à Bordeaux sont immuables. Face à la désaffection de certains trafics, le port a réussi à compenser les pertes en trouvant des trafics de substitution. Derrière la stabilité des chiffres se cachent des mouvements importants. »
Une CAF à 5,5 M€
Autres chiffres des plus significatifs: la CAF ou capacité d’autofinancement net, soit la capacité de l’établissement public à dégager un solde financier positif. La CAF a atteint, en 2009, 5,5 M€, soit une progression régulière depuis 2002 où ce flux des recettes était inférieur à 2 M€. « Cette bonne orientation de la CAF s’explique par d’importants efforts de gestion, note Jean Gastou, efforts qui ont prolongé les effets des diverses réductions d’effectifs que le port a connues au fil des ans, d’où une baisse des charges, à laquelle s’ajoute désormais une sévère mise en concurrence des fournisseurs, sans compter de multiples économies réalisées dans les différents services ». Cette maîtrise de la CAF a ainsi permis au GPMB de maintenir en bon état ses installations et de procéder à des investissements à hauteur de 8 M€ en 2009.
Recettes et charges
Pour rappel, les recettes (48 M€) sont générées à hauteur d’environ 50 % par le trafic maritime direct, soit la location de grues, de l’outillage et de surfaces d’exploitation (9,7 M€) ainsi que les droits de ports (14,8 M€), le reste des recettes découlant des revenus domaniaux (9 M€), de la vente de services (3 M€) et des aides de l’État (10 M€). Les dépenses (47,5 M€) sont absorbées pour un peu moins de 50 % par les charges de personnel, suivies par les travaux de dragage et les achats externes types carburant et fournitures industrielles.