Les armements néerlandais à l'offshore connaissent des aléas, en raison de la baisse de la demande d'affrètements de la part des compagnies pétrolières engagées en mer du Nord et dans le golfe du Mexique.
Ainsi, SBM Offshore a pu obtenir un contrat de 1,9 Md$ pour le frètement d'un FPSO, mais une autre unité lui a été retournée le lendemain de l'expiration de son contrat. Son chiffre d'affaires sur neuf mois a baissé de 4,5 % à 2,1 Md$. En outre, la compagnie suisse Allseas, propriété de l'homme d'affaires néerlandais Edward Heerema et qui dispose d'une flotte de poseurs de pipes, va investir 1,9 Md$ dans un grand navire partiellement à double coque, convenant à la pose de pipes et aux installations et évacuations de plates-formes. Ce navire, dénommé Pieter-Schelte, aura une longueur de 382 m, une largeur de 117 m et une capacité de levage de 48 000 t. Son contrat de construction sera attribué au deuxième trimestre 2010, en vue d'une livraison fin 2013. Allseas pourra alors faire concurrence à Heerema Marine Contractors, qui exploite plusieurs navires grues pour l'offshore et envisage aussi la commande d'une unité de grande capacité.
En revanche, Bluewater, fournisseur de FPO et propriété de Hugo Heerema, a subi une perte nette de 126 M$ au cours des neuf premiers mois, ses recettes d'exploitation passant de 92 M¤ à 44 M$ en un an. Il a dû désarmer trois navires à l'expiration de leurs contrats d'affrètements. Le renouvellement de deux d'entre eux a échoué, car les affréteurs ont rencontré des difficultés financières par suite de la baisse des prix du pétrole et la crise du crédit. De plus, des compagnies pétrolières comme Petrobras préfèrent acheter bon marché des navires citernes d'occasion pour les transformer en FPSO, plutôt que d'affréter un FPSO qui nécessite une rénovation onéreuse pour remplir sa nouvelle mission.