«La période est dure, mais nous tenons ensemble, grâce à l'optimisation des accords de 1992. C'est notre manière d'être dockers à Dunkerque ». Franck Gonsse, secrétaire général du syndicat docker CSOPMI, commente ainsi l'année de crise qui sera bouclée vers le 15 octobre, date à laquelle les grands trafics ont commencé leur brutal déclin. L'activité globale recule de 23,5 % à fin août. Certains terminaux ont perdu la moitié de leur activité durant plusieurs mois. D'autres résistent mieux. Optimiser les accords de 1992, cela veut dire, rappelle Franck Gonsse, « évoluer en partage d'heures entre les entreprises, sans chômage partiel ». La méthode a été utilisée à plusieurs reprises depuis 17 ans. Les accords de 1992 imposent de passer par cette méthode pour alléger les effectifs d'une entreprise en sous charge ponctuelle, avant de recourir à toute autre forme de sous-traitance. En même temps une force d'appoint est gérée collectivement, par l'intermédiaire de sociétés d'intérim. « Quant à notre dialogue social, je dois dire que les cinq entreprises ont appliqué cette solidarité scrupuleusement. Quand plusieurs trafics sont concernés en même temps, ce n'est pas simple », précise encore le syndicaliste. « Cet esprit nous permet aussi d'engranger quelques bonnes nouvelles, comme le démarrage d'un trafic d'éoliennes pour un an. Le môle 3 et le quai F8 sont redynamisés. Nous avons pour cela passé un bon accord social et économique de montage d'équipes, avec deux manutentionnaires ensemble sur ce contrat », ajoute-t-il.
Politique & réglementation
Les accords de 1992 passent le cap
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