Le groupe Natura a annoncé qu'il renonçait à exploiter la concession accordée par l'Autorité portuaire de Gijón (APG) pour construire une usine de biodiesel d'une capacité initiale de 250 000 t/an. L'absence de financements bancaires et la récession économique sont les deux raisons principales avancées par le groupe pour expliquer cet abandon.
Il s'agit d'un coup dur pour le port. Le biodiesel représentait une diversification idéale pour ce port de vracs industriels par excellence. Le trafic portuaire généré par l'usine (importation de matière première et exportation de biodiesel) devait se situer initialement aux alentours de 400 000 t/an. Un doublement de capacité (à 500 000 t/an) avait été annoncé dans une deuxième phase. Par ailleurs, ce projet s'insérait parfaitement dans la stratégie de l'APG visant à faire de Gijón une sorte de « hub » énergétique avec notamment la future usine de regazéification d'Enagas.
Ailleurs, en Espagne les projets de biodiesel connaissent des fortunes diverses. À Barcelone, celui de European Biofuels 012 (EBF) a été paralysé ; il en va de même des usines prévues à Cadix et à Carthagène. En revanche, les unités de Zierbena, premier projet de biodiesel dans le port de Bilbao, et de Castellon ont démarré leur production récemment. La Galice, avec deux usines en fonctionnement dans le port de Ferrol, demeure le premier pôle de production de biodiesel en Espagne.
