Engagé dans un projet d’amélioration de ses accès maritimes, le Port autonome de Rouen a mené pendant trois mois une concertation avec le public. François Xicluna, directeur de l’aménagement et de l’environnement, et Martin Butruille, directeur commercial et de la communication au port, ont présenté la semaine dernière le bilan de cette dernière.
Au nombre des questions fréquemment évoquées, figurait celle de la valorisation des matériaux de dragages. François Xicluna explique que le chantier de dragage à mener représente environ 6 Mm3, moitié à l’aval du pont de Tancarville, moitié à l’amont. La valorisation portera principalement sur les matériaux dragués à l’amont. Un appel à partenariats va être lancé cette année auprès des carriers et professionnels du BTP dans ce sens. Sur la partie aval, le port envisage d’en valoriser la plus grande partie possible (utilisation pour le remblaiement de zones d’activités par exemple).
La concertation a permis d’enrichir le débat: « Il y a des sujets qu’on n’avait pas prévu d’étudier », explique le directeur de l’aménagement. Parmi les questions soulevées, figure notamment les échanges entre les nappes phréatiques et la Seine. Il pouvait être craint un transfert entre la Seine et les nappes. Il a été montré que le système fonctionnait dans l’autre sens (des nappes vers la Seine…). Les études vont se poursuivre sur plusieurs thèmes: impact sur le site du Kannik (dépôt des sédiments à l’aval), échanges entre nappe phréatique et Seine, gestion du stock sédimentaire, etc.