Déjà, deux commandes ont été confirmées en février à des chantiers sud-coréens: 5 VLCC chez Hyundai Heavy Industries pour 767,6 M$ (525,2 M$) et 5 VLCC chez Daewoo Shipbuilding and Marine Engineering pour 770 M$ (526,8 M$). OSC négocie actuellement des affrètements de longue durée pour au moins cinq d’entre eux auprès de l’armement National Iranian Tanker Company. Toutefois, les pressions internationales et l’entrée en vigueur de sanctions à l’initiative des États-Unis rendent difficile pour l’Iran l’obtention de prêts auprès des institutions internationales. Mais selon un courtier de Singapour, passer par l’intermédiaire d’Oman lui permettra de passer outre. En effet, une entreprise disposant de peu de crédit peut demander à une autre en ayant davantage de négocier à sa place auprès des bailleurs de fonds, moyennant une commission.
L’expansion d’OSC, dont les actionnaires sont le ministère omanais des Finances et la compagnie pétrolière publique Oman Oil Company, a pour but de moins dépendre des navires affrétés. Comme les autres États du golfe Persique, le sultanat tente de diversifier son économie, car près de la moitié de son produit national brut provient du pétrole dont les réserves diminuent. Actuellement, la flotte d’OSC compte 7 méthaniers et 2 transporteurs de produits avec 4 navires en commande, dont 1 VLCC et 1 grand transporteur de gaz. D’après Kuldeep Mathur, OSC pourrait aussi acheter de 15 à 20 transporteurs de produits d’occasion. Le financement devrait se faire par des prêts à négocier auprès de la Japan Bank for International Cooperation,la Korea Export Insurance Corporation, BNP Paribas et la Société Générale.
Les deux raffineries du sultanat ont une capacité totale de plus de 225 000 barils par jour: Oman Refinery Company et Sohar Refinery Company. Une troisième, d’une capacité d’environ 300 000 barils par jour, doit être construite à Al-Duqm en vue d’une ouverture en 2012. Elle permettra de développer les exportations de produits légers, comme le naphta et l’essence pour satisfaire la demande croissante des pays de la région. Enfin, OSC, qui exploite deux vraquiers de grande taille, veut aussi acquérir des cargos et des navires polyvalents.