La part du rail dans les pré- et postacheminements de conteneurs de Rotterdam est passée de 9 % à 11 % en 2006. Dans le même temps, celle de la route a perdu 1 point à 59 % et celle du fluvial reste inchangée à environ 30 %. C’est ce qu’a déclaré le directeur général du port Hans Smits le 13 juin au cours de la conférence Marilog, dans le cadre de l’exposition "TransportLogistic" de Munich.
"Fin 2005 et début 2006, un grand nombre de navettes ferroviaires ont été lancées surtout en Europe centrale, indique-t-il, à l’époque, j’avais estimé que beaucoup de gens attendaient l’ouverture de la ligne Betuwe. C’est bon signe que le trafic ferroviaire connaisse une hausse marquée, malgré le retard du projet. La demande croît pour des raisons commerciales et stratégiques. Maintenant qu’une capacité accrue est progressivement disponible, il s’agit d’améliorer la qualité de l’offre."
D’autre part, selon Hans Smits, le transport fluvial augmente avec le marché et la popularité du train dans le transport combiné intra-européen. La part du rail entre la Grande-Bretagne et les destinations européennes continentales a augmenté de près de 50 % en 2006, soit plus que l’estimation de l’Autorité portuaire. Le succès du transport ferroviaire a longtemps été dû à quelques armements, qu’ont rejoints depuis de grands transitaires. Cette tendance devrait se poursuivre avec l’arrivée de Keyrail, l’organisme opérateur de la ligne Betuwe. Le capital de Keyrail est réparti entre les ports de Rotterdam (35 %), d’Amsterdam (15 %) ainsi que Prorail (50 %), entreprise publique d’exploitation des voies ferrées. Enfin, l’Autorité portuaire prend en compte l’intermodalisme dans l’adjudication d’implantations dans le futur Maasvlakte 2.