Les taux d’affrètement des porte-conteneurs resteront encore pendant longtemps sous pression. C’est seulement à la fin 2007 que la tendance pourrait se retourner. Les perspectives sur les marchés des transports maritimes de vrac et de pétrole sont plus satisfaisantes selon les estimations de la Schiffshypothekenbank zu Lübeck (SHL), filiale de la Deutsche Bank (DVZ du 6-04-2006).
Début avril, à Hambourg, lors de la présentation de son rapport annuel, Thorsten Wagner, membre du comité directeur de la SHL, souligna que l’année 2006 serait décisive pour l’évolution du marché des affrètements de porte-conteneurs. En effet, durant cette année, la capacité devrait croître de 14 à 15 %, alors que la hausse de la demande est estimée à 10 ou 11 %.
Au sujet de l’évolution de la demande, la SHL souligna que le transport conteneurisé dépend d’un supplément de croissance de la consommation privée aux États-Unis et en Europe. La route Extrême-Orient/Europe serait non seulement d’une importance fondamentale pour l’exploitation des nouveaux porte-conteneurs d’une capacité maximale de 10 000 EVP, mais aussi pour le marché intraeuropéen du feedering.
À propos du risque résultant de l’évolution des taux de change, "un dollar plus faible par rapport aux devises asiatiques ou à l’euro aurait très vraisemblablement pour effet de réduire drastiquement le volume des importations américaines. Un euro plus faible par rapport aux devises asiatiques aurait exactement le même effet pour l’Europe", estimait Thorsten Wagner.
La SHL est plus confiante dans l’avenir du transport par pétroliers et vraquiers. Le marché des pétroliers, selon les propos de Thorsten Wagner, profiterait d’une demande "légèrement croissante" de pétrole brut, ce qui pourrait conduire à des "rendements financiers confortables" pour les armateurs. Dans un délai très rapproché les échanges croissants de charbon et d’acier donneraient aussi un nouvel élan au transport maritime en vrac.
Maison-mère de la SHL, la Deutsche Bank AG a pu, en 2005, développer son activité de financement des navires et accroître son résultat. Le volume des engagements de crédits s’est accru de 29 % à 3,1 Md€ alors que le résultat d’exploitation passait de 45,7 M€ à 53 M€ en 2005.