Le port du Havre a reçu un total de 6 965 navires au cours de l’année 2005. Par rapport à 2004, le nombre de navires reçus au Havre a sensiblement diminué: ils avaient été en effet 7 459 à faire escale l’année précédente. Il faut cependant noter que l’arrêt fin septembre du service ferry P & O, remplacé début octobre par celui de LD-Lines, a pesé sur la fréquentation (la ligne P & O réalisait jusqu’à trois escales quotidiennes). Au niveau du trafic, il marquait un léger retard à fin novembre, avec, en chiffres provisoires, avitaillement exclu, un total de 68,5 Mt, soit −0,8 %.
Le 6 965e et dernier navire passé aux digues du port en 2005 (à 23 h 08) a été le grand roulier coréen Auto-Banner, venu opérer au terminal roulier pour Hoegh Autoliners. Cette unité de 200 m de long et 5 200 véhicules de capacité, est employée sur le service Europe/Moyen-Orient de la compagnie norvégienne et devait faire escale successivement en Mer Rouge et dans le Golfe arabo-persique avant de prendre le chemin de l’Asie. Pendant sa manœuvre, l’Auto-Banner a croisé le dernier navire parti du Havre ce même 31 décembre, un autre roulier, l’Autotransporter d’UECC.
Quant à l’année 2006, elle s’est ouverte dès 03 h 15 avec le passage aux digues du porte-conteneurs antiguais CSAV-Manzanillo (1 700 EVP), affrété par la compagnie chilienne CSAV et employé sur la liaison Europe du Nord/côte Pacifique de l’Amérique du Sud des partenaires d’Eurosal.
Rouen: escale ponctuelle à Radicatel
Depuis l’arrêt le 15 décembre dernier du service quotidien de Channel Freight Ferries (JMM 16-12-2005, p. 5), les installations de Radicatel n’avaient pas reçu de navires rouliers. C’est le 30 décembre qu’est venu s’amarrer une unité de ce type, le cargo portugais Autopride de l’armement UECC, en provenance de Southampton, à l’occasion d’une escale ponctuelle: il venait livrer du matériel roulant en transbordement des États-Unis, cargaison acheminée sur l’Atlantique par les grands PCTC du groupe Wallenius-Wilhelmsen Lines. Ces transferts étaient précédemment assurés par CFF.
On peut ajouter que, à la suite de l’arrêt de la liaison Radicatel/Southampton de CFF, le port de Rouen a fait savoir qu’il étudiait "tous les moyens de pérenniser ce lien transmanche présentant l’atout majeur d’offrir des distances routières beaucoup plus courtes sur la majorité des trajets entre les grandes zones urbaines du Royaume-Uni et de la France".