À Brest, la phase opérationnelle du gigantesque chantier de 220 M€, qui doit accueillir les fondations du futur parc éolien, entre en phase opérationnelle.
Commencés 2017 pour stabiliser le polder existant en vue de créer le nouveau terminal dédié à la manutention des colis liés aux énergies marines renouvelables (EMR), les travaux d’extension du port se poursuivent dorénavant à un rythme régulier, après la jonction en fin d’année dernière du casier de 14 ha qui seront bientôt remblayés par des sédiments marins. Le quai de 400 m, destiné à recevoir des navires spécialisés dans les manutentions de charges lourdes, est en grande partie réalisé. Il devrait être mis en service au printemps prochain, ainsi que la plateforme de manutention.
Le groupement d’entreprises portées par Iberdrola, RES et la Caisse des dépôts a choisi cet été la société publique espagnole Navantia pour fournir les fondations de 34 des 62 éoliennes à installer dans la baie des Côtes d’Armor, les 28 autres seront construites dans les chantiers de l’entreprise ibérique. Ces fondations de type jackets (structures métalliques en treillis posés sur le fond marin grâce à leurs trois pieds reliés à des pieux qui assurent l’ancrage) mesureront entre 67 et 74 m de haut pour un poids variant entre 1 000 et 1 200 t.
Cette décision, attendue avec impatience par les acteurs industriels locaux, n’est pas sans susciter quelques émois, les pièces de transition représentant la valeur ajoutée étant fabriquées en Espagne. Le président de la Région Bretagne, Loïg Chesnais-Girard, a modéré en rappelant que les projets d’implantation d’éoliennes offraient des opportunités. Pour les plus optimistes, ce chantier pourrait être l’illustration du savoir-faire brestois dans le domaine de la construction métallurgique.