« Tout se complique », « nous avons été floués », « attention ». Depuis qu’Emmanuel Macron a demandé la réouverture du dossier de la vente des chantiers navals STX à l’Italien Fincantieri, les transalpins ne décolèrent pas. Tandis que le ministre italien du Développement économique, Carlo Calenda, joue la carte de la diplomatie en assurant que des solutions communes (c’est-à-dire bonnes pour les deux parties) seront trouvées rapidement sur la base de l’accord stipulé sous François Hollande, la presse italienne jette un peu d’huile sur le feu. Juste pour raviver les inquiétudes. En fait, assurent les Italiens, l’objectif d’Emmanuel Macron serait de rassurer les syndicats français et les institutions locales qui craignent que tout ne soit chamboulé. Cela veut dire que Fincantieri pourrait décider de transporter les armes et les bagages de STX de l’autre côté des Alpes. On comprend les inquiétudes des Français. En revanche, du côté du patronat italien, on ne comprend pas la prise de position d’un chef d’État qui, durant toute sa campagne électorale, a parlé de l’importance du libéralisme économique, de l’Europe, de la nécessité de travailler main dans la main. Et certains patrons italiens vont jusqu’à accuser le chef de l’État français de protectionniste et de nationaliste.
Construction navale
Emmanuel Macron versus Fincantieri
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