Le spécialiste de la location de camion avec conducteur, GT Solutions, annonce un retour à la normale de son activité en 2022, après deux années impactées par la crise sanitaire. L'inflation des prix sur le gaz mais aussi sur le matériel en général, impacte néanmoins ce redémarrage. Des camions au gaz, notamment, restent au parking...
GT Solutions enregsitre un certain retour à la normale en 2022, après deux années atypiques impactées par la crise du Covid-19. L’ensemble des activités de transport dans lesquels le groupe est présent retrouvent leur dynamisme. GT Solutions clôture l’année 2022 sur un CA prévisionnel de 220 M€ avec une progression de 10 % sur le premier semestre.
Ce retour au dynamisme commercial ne peut faire oublier les conditions d’exploitation qui restent difficiles : l’envolée des prix de l’énergie, du gasoil ou du gaz naturel véhicule (GNV) sur ce dernier trimestre, les hausses du Smic et les retards d’approvisionnement en véhicules neufs créent une situation inédite pour l’ensemble du secteur.
"Nous parvenons à répercuter les hausses de prix du gasoil à nos clients, grâce au pied de facture", soulignait Matthieu Sarrat, DG de GT Solutions, en octobre à Paris. Mais le groupe a beaucoup investi sur le gaz, acquérant 120 camions GNV, ce qui correspond à 10 % de sa flotte. "Nous sommes passé de 80 cts €/kg à 3,30 cts €/kg, constate Matthieu Sarrat. Aujourd'hui faire rouler un porteur gaz, à raison de 3 000 km/mois, coûte 1 000 € de plus par mois par rapport au gasoil. Pour un tracteur qui circule 6 000 km/mois, c'est 2 000 € de plus par mois".
Le chef d'entreprise regrette que des camions restent au garage. "Le problème vient des ZFE : seul le gaz est Crit'air 1. Il y a maintenant le biocarburant B100. Il est à la mode cette année à cause du prix du gaz, mais le sera-t-il dans la durée ? C'est très difficile de le prédire. Avec ces incertitudes, nous sommes dans une impasse sur la question de la transition énergétique. On a l'impression que l'inflation sur le gaz est structurelle et non pas seulement ponctuelle." Matthieu Sarrat verrait d'un bon œil la désindexation du biogaz pour réduire la pression sur le coût de cette énergie.
Le groupe explore le camion électrique : "nous avons acquis deux Renault E-tech 19 t, poursuit Matthieu Sarrat. Mais le délai de réception s'élève à six mois, et le prix d'un camion à 250 000 €. Nous avons profité du bonus écologique de 50 000 € mais pas de l'appel à projet de l'Ademe". Le DG de GT Solutions constate que ces camions sont appréciés des conducteurs, par leur silence et leur souplesse. Mais leur coût unitaire est encore trop élevé pour accélérer la cadence d'acquisition.
Le groupe procédera à l'essai d'un camion hydrogène en 2025, grâce à l'appel à projet lancé par la région Occitanie. GT Solutions étudie les propositions de constructeurs établis, mais aussi celles de nouveaux entrants sur le marché du rétrofit pour passer des véhicules diesel à l’hydrogène, telle la solution e-Neo avec transition d'un ancien camion diesel vers une pile à combustible Symbio. Ce projet représente un coût minimum de 350 000 € par véhicule.
GT Solutions enregsitre un certain retour à la normale en 2022, après deux années atypiques impactées par la crise du Covid-19. L’ensemble des activités de transport dans lesquels le groupe est présent retrouvent leur dynamisme. GT Solutions clôture l’année 2022 sur un CA prévisionnel de 220 M€ avec une progression de 10 % sur le premier semestre.
Envolée des prix de l'énergie
Ce retour au dynamisme commercial ne peut faire oublier les conditions d’exploitation qui restent difficiles : l’envolée des prix de l’énergie, du gasoil ou du gaz naturel véhicule (GNV) sur ce dernier trimestre, les hausses du Smic et les retards d’approvisionnement en véhicules neufs créent une situation inédite pour l’ensemble du secteur.
"Nous parvenons à répercuter les hausses de prix du gasoil à nos clients, grâce au pied de facture", soulignait Matthieu Sarrat, DG de GT Solutions, en octobre à Paris. Mais le groupe a beaucoup investi sur le gaz, acquérant 120 camions GNV, ce qui correspond à 10 % de sa flotte. "Nous sommes passé de 80 cts €/kg à 3,30 cts €/kg, constate Matthieu Sarrat. Aujourd'hui faire rouler un porteur gaz, à raison de 3 000 km/mois, coûte 1 000 € de plus par mois par rapport au gasoil. Pour un tracteur qui circule 6 000 km/mois, c'est 2 000 € de plus par mois".
Le B100 dans la durée ?
Le chef d'entreprise regrette que des camions restent au garage. "Le problème vient des ZFE : seul le gaz est Crit'air 1. Il y a maintenant le biocarburant B100. Il est à la mode cette année à cause du prix du gaz, mais le sera-t-il dans la durée ? C'est très difficile de le prédire. Avec ces incertitudes, nous sommes dans une impasse sur la question de la transition énergétique. On a l'impression que l'inflation sur le gaz est structurelle et non pas seulement ponctuelle." Matthieu Sarrat verrait d'un bon œil la désindexation du biogaz pour réduire la pression sur le coût de cette énergie.
Le groupe explore le camion électrique : "nous avons acquis deux Renault E-tech 19 t, poursuit Matthieu Sarrat. Mais le délai de réception s'élève à six mois, et le prix d'un camion à 250 000 €. Nous avons profité du bonus écologique de 50 000 € mais pas de l'appel à projet de l'Ademe". Le DG de GT Solutions constate que ces camions sont appréciés des conducteurs, par leur silence et leur souplesse. Mais leur coût unitaire est encore trop élevé pour accélérer la cadence d'acquisition.
Le groupe procédera à l'essai d'un camion hydrogène en 2025, grâce à l'appel à projet lancé par la région Occitanie. GT Solutions étudie les propositions de constructeurs établis, mais aussi celles de nouveaux entrants sur le marché du rétrofit pour passer des véhicules diesel à l’hydrogène, telle la solution e-Neo avec transition d'un ancien camion diesel vers une pile à combustible Symbio. Ce projet représente un coût minimum de 350 000 € par véhicule.