Les recettes issues des infractions routières constatées par les radars automatiques (principalement des excès de vitesse) ont baissé de 15 % depuis le début de l'année 2018, a révélé RTL le 28 novembre. Ce qui n'est pas sans conséquences sur le budget de l'Etat…
Cette baisse de 15 % des recettes des radars automatiques en France depuis janvier 2018 devrait réjouir la Sécurité routière et nos ministres : après tout, si les boîtiers flashent moins, c'est que les conducteurs commettent moins d'excès de vitesse. D'ailleurs, c'est le cas des professionnels, qui auraient d'avantage levé le pied, si l'on en croit www.rtl.fr. Conséquence de la nouvelle loi obligeant les chefs d'entreprise à dénoncer leurs salariés qui ont été flashés : en 2018, le nombre de PV concernant ces conducteurs professionnels, estimé à environ 3 millions les années précédentes, a baissé de 10 %.
Mais la chute des amendes est aussi due à la détérioration des cabines abritant les radars lors des mouvements sociaux. Au ministère de l'Intérieur, on a expliqué à RTL que 600 appareils environ, soit 20 % du parc, on été endommagés lors de la protestation contre la baisse de limitation de vitesse à 80 km/h, puis lors du mouvement des Gilets jaunes.
"Leur comportement est irresponsable", peste Emmanuel Barbe, délégué interministériel à la Sécurité routière (toujours au micro de RTL). "Ce n'est pas ce qui nous fera changer d'avis. Et le risque est très grand qu'à ces endroits-là, il y ait des accidents très graves".
Mais si le gouvernement n'est pas content, c'est aussi parce que cette baisse des recettes va avoir des conséquences sur le budget de l'Etat : elle représente un manque à gagner de 190 millions d'euros. Et pas au budget de la Sécurité routière, puisque les recettes des amendes ne lui sont qu'en partie consacrées. Non, c'est l'Agence de financement des infrastructures de transport en France (AFITF) qui va en pâtir. Du coup, l'Etat envisage de différer le paiement de certains grands travaux routiers, ferroviaires et portuaires prévus, annonce le Journal du Dimanche (JDD.fr).
Au rayon des contrôles routiers, leur signalement sur les appli de géolocalisation et d'itinéraires (Waze, Coyote…) a failli être interdit : un article du projet initial de loi d'orientation sur les mobilités (LOM) l'actait. Mais celui que la ministre des Transports Elisabeth Borne a présenté le 26 novembre à Paris a été allégé de cette mesure, dans le contexte du mouvement Gilets jaunes. Une décision qui irrite Chantal Perrichon, présidente de la Ligue contre la violence routière : "Le lobby pro-vitesse a encore frappé", estime-t-elle. A encore frappé… les radars ?
Sources : www.rtl.fr ; LeJDD.fr
Cette baisse de 15 % des recettes des radars automatiques en France depuis janvier 2018 devrait réjouir la Sécurité routière et nos ministres : après tout, si les boîtiers flashent moins, c'est que les conducteurs commettent moins d'excès de vitesse. D'ailleurs, c'est le cas des professionnels, qui auraient d'avantage levé le pied, si l'on en croit www.rtl.fr. Conséquence de la nouvelle loi obligeant les chefs d'entreprise à dénoncer leurs salariés qui ont été flashés : en 2018, le nombre de PV concernant ces conducteurs professionnels, estimé à environ 3 millions les années précédentes, a baissé de 10 %.
Les radars, cibles des contestataires
Mais la chute des amendes est aussi due à la détérioration des cabines abritant les radars lors des mouvements sociaux. Au ministère de l'Intérieur, on a expliqué à RTL que 600 appareils environ, soit 20 % du parc, on été endommagés lors de la protestation contre la baisse de limitation de vitesse à 80 km/h, puis lors du mouvement des Gilets jaunes.
"Leur comportement est irresponsable", peste Emmanuel Barbe, délégué interministériel à la Sécurité routière (toujours au micro de RTL). "Ce n'est pas ce qui nous fera changer d'avis. Et le risque est très grand qu'à ces endroits-là, il y ait des accidents très graves".
Manque à gagner
Mais si le gouvernement n'est pas content, c'est aussi parce que cette baisse des recettes va avoir des conséquences sur le budget de l'Etat : elle représente un manque à gagner de 190 millions d'euros. Et pas au budget de la Sécurité routière, puisque les recettes des amendes ne lui sont qu'en partie consacrées. Non, c'est l'Agence de financement des infrastructures de transport en France (AFITF) qui va en pâtir. Du coup, l'Etat envisage de différer le paiement de certains grands travaux routiers, ferroviaires et portuaires prévus, annonce le Journal du Dimanche (JDD.fr).
On pourra encore signaler les contrôles routiers
Au rayon des contrôles routiers, leur signalement sur les appli de géolocalisation et d'itinéraires (Waze, Coyote…) a failli être interdit : un article du projet initial de loi d'orientation sur les mobilités (LOM) l'actait. Mais celui que la ministre des Transports Elisabeth Borne a présenté le 26 novembre à Paris a été allégé de cette mesure, dans le contexte du mouvement Gilets jaunes. Une décision qui irrite Chantal Perrichon, présidente de la Ligue contre la violence routière : "Le lobby pro-vitesse a encore frappé", estime-t-elle. A encore frappé… les radars ?
Sources : www.rtl.fr ; LeJDD.fr