Début juillet, le Conseil de Paris a adopté plusieurs dispositions sur le stationnement afin de le rendre payant, dès le 1er novembre 2018. La grille tarifaire fixée paraît déraisonnable aux professionnels du transport routier, livreurs et déménageurs.
La décision du Conseil de Paris a été prise début juillet, presque en catimini et surtout sans concertation préalable avec les professionnels du transport routier de marchandises. En principe, donc, à partir du 1er novembre 2018, les véhicules de transport de plus de 3,5 tonnes devront payer le stationnement sur les emplacements de livraison dans la capitale, alors qu'ils ne stationnent en général que peu de temps. Il a été institué une grille de redevance tarifaire applicable dans chaque arrondissement de la capitale et fixée au triple de la grille véhicules légers (VL) pour tenir compte de la surface moyenne occupée par les poids lourds (PL).
Les organisations professionnelles affirment qu'elles comprennent les motivations de la municipalité : "Cela est bien compréhensible et justifié, accorde l'Union TLF (Entreprises de transport et de logistique de France). Mais rendre payant le stationnement pour des poids lourds faisant des arrêts de quelques minutes est une mesure inapplicable et désigne une catégorie de véhicules bien précise".
"Les professionnels sont furieux de ce racket organisé sans service supplémentaire comme la réservation d’emplacements ou d’aires de livraison, déplore la branche Ile-de-France de l'Organisation des transporteurs routiers européens (OTRE). Pour moins que ça, il y a deux ans, la Ville de Paris avait mis dans la rue des centaines d’autocars mécontents quand le prix du forfait du Pass stationnement avait été doublé".
De leur côté, la Chambre syndicale du déménagement (CSD) et la Fédération nationale du transport routier (FNTR) d'Ile-de-France dénoncent "cette nouvelle charge financière pour les activités de déménagement, inacceptable dans son principe tant que ne sera pas opérationnel le service complet d’autorisation et de réelle réservation d’emplacements promis depuis 2015".
"Nous ne laisserons pas passer cette mesure aussi injuste que pénalisante, par laquelle la Ville s’arroge le droit de passer outre son incapacité à mettre à disposition des entreprises le dispositif complet de réservation d’emplacements, mis en chantier en 2013 dans le cadre de la Charte en faveur d’une logistique urbaine durable, avec pour objectif affirmé d’être fonctionnel 2 ans plus tard", s'insurge Philippe Thiercelin, président Ile-de-France de la CSD. "Une telle décision de rendre payant l’usage de la voirie ne s’impose pas sans une réelle concertation avec les professionnels et doit être associée à de vrais services", ajoute Pascal Barré, président de la FNTR Ile-de-France.
Les organisations professionnelles de toutes les branches du transport ne ferment néanmoins pas la porte à des négociations.
"Nous faisons appel au bon sens des élus parisiens afin d’assouplir les conditions de tarification du stationnement urbain en permettant l’utilisation de disques de stationnement spécifiques aux espaces de livraison, revendique TLF. Cette décision d’instaurer le stationnement payant pour les véhicules poids lourds ne peut être la solution toujours attendue d’un dispositif complet de réservation d’emplacements de livraison à Paris".
"Le principe d’une contribution financière à l’utilisation de l’espace public aux fins de stationnement se conçoit lorsqu’elle est assortie d’une réelle contrepartie de services pour les professionnels, renchérissent la CSD et la FNTR IDF. Ces contributions existent dans bon nombre de grandes agglomérations, qui proposent une solution complète et pérenne de réservation de places de stationnement avec l’assurance de disposer de l’espace nécessaire sur la voirie. Rien de tel à Paris : les entreprises devront payer pour une moitié de service qui ne sera pas opérationnel puisque ne garantissant en rien la disponibilité le jour J de l’espace préalablement payé. On ne peut demander aux entreprises de s’engager de la sorte, sans autre profit qu’un aléa qu’elles devront frontalement assumer au préjudice des clients, auxquels il sera bien difficile d’expliquer la répercussion financière bien réelle et non négligeable d’un stationnement seulement éventuel et des verbalisations associées".
La décision du Conseil de Paris a été prise début juillet, presque en catimini et surtout sans concertation préalable avec les professionnels du transport routier de marchandises. En principe, donc, à partir du 1er novembre 2018, les véhicules de transport de plus de 3,5 tonnes devront payer le stationnement sur les emplacements de livraison dans la capitale, alors qu'ils ne stationnent en général que peu de temps. Il a été institué une grille de redevance tarifaire applicable dans chaque arrondissement de la capitale et fixée au triple de la grille véhicules légers (VL) pour tenir compte de la surface moyenne occupée par les poids lourds (PL).
Les organisations professionnelles protestent
Les organisations professionnelles affirment qu'elles comprennent les motivations de la municipalité : "Cela est bien compréhensible et justifié, accorde l'Union TLF (Entreprises de transport et de logistique de France). Mais rendre payant le stationnement pour des poids lourds faisant des arrêts de quelques minutes est une mesure inapplicable et désigne une catégorie de véhicules bien précise".
"Les professionnels sont furieux de ce racket organisé sans service supplémentaire comme la réservation d’emplacements ou d’aires de livraison, déplore la branche Ile-de-France de l'Organisation des transporteurs routiers européens (OTRE). Pour moins que ça, il y a deux ans, la Ville de Paris avait mis dans la rue des centaines d’autocars mécontents quand le prix du forfait du Pass stationnement avait été doublé".
De leur côté, la Chambre syndicale du déménagement (CSD) et la Fédération nationale du transport routier (FNTR) d'Ile-de-France dénoncent "cette nouvelle charge financière pour les activités de déménagement, inacceptable dans son principe tant que ne sera pas opérationnel le service complet d’autorisation et de réelle réservation d’emplacements promis depuis 2015".
"Nous ne laisserons pas passer cette mesure aussi injuste que pénalisante, par laquelle la Ville s’arroge le droit de passer outre son incapacité à mettre à disposition des entreprises le dispositif complet de réservation d’emplacements, mis en chantier en 2013 dans le cadre de la Charte en faveur d’une logistique urbaine durable, avec pour objectif affirmé d’être fonctionnel 2 ans plus tard", s'insurge Philippe Thiercelin, président Ile-de-France de la CSD. "Une telle décision de rendre payant l’usage de la voirie ne s’impose pas sans une réelle concertation avec les professionnels et doit être associée à de vrais services", ajoute Pascal Barré, président de la FNTR Ile-de-France.
Et se disent prêtes à discuter
Les organisations professionnelles de toutes les branches du transport ne ferment néanmoins pas la porte à des négociations.
"Nous faisons appel au bon sens des élus parisiens afin d’assouplir les conditions de tarification du stationnement urbain en permettant l’utilisation de disques de stationnement spécifiques aux espaces de livraison, revendique TLF. Cette décision d’instaurer le stationnement payant pour les véhicules poids lourds ne peut être la solution toujours attendue d’un dispositif complet de réservation d’emplacements de livraison à Paris".
"Le principe d’une contribution financière à l’utilisation de l’espace public aux fins de stationnement se conçoit lorsqu’elle est assortie d’une réelle contrepartie de services pour les professionnels, renchérissent la CSD et la FNTR IDF. Ces contributions existent dans bon nombre de grandes agglomérations, qui proposent une solution complète et pérenne de réservation de places de stationnement avec l’assurance de disposer de l’espace nécessaire sur la voirie. Rien de tel à Paris : les entreprises devront payer pour une moitié de service qui ne sera pas opérationnel puisque ne garantissant en rien la disponibilité le jour J de l’espace préalablement payé. On ne peut demander aux entreprises de s’engager de la sorte, sans autre profit qu’un aléa qu’elles devront frontalement assumer au préjudice des clients, auxquels il sera bien difficile d’expliquer la répercussion financière bien réelle et non négligeable d’un stationnement seulement éventuel et des verbalisations associées".