Jusqu'ici gratuit, le stationnement d'un véhicule pour un déménagement devient payant à Paris, à partir du 1er mars 2022. Et les tarifs sont élevés. La profession s'insurge contre cette décision de la mairie.
On estime à 80 000 par an le nombre de déménagements dans la capitale. Or pour ce type d'opération, il s'agit forcément de stationner un ou plusieurs véhicules. Jusqu'à présent, l'autorisation d'occupation temporaire (AOT) d'un emplacement de stationnement liée à un déménagement était gratuite.
Mais dans le cadre de la réforme du stationnement dans la capitale, menée en 2021, le Conseil de Paris a inséré à bas bruit un article selon lequel ces AOT « deviendront payantes à partir du 1er mars 2022 ».
Et les tarifs, présentés dans le quotidien Le Parisien du 1er mars, sont conséquents :
La profession du déménagement s’insurge contre la décision de la mairie de Paris. Avec de solides arguments :
« Les autorités municipales reprennent donc là où elles en étaient restées à l’issue de leur première tentative orchestrée en 2018/2019 et in fine avortée, suite à la levée de bouclier massive du secteur », déplore la Chambre Syndicale du Déménagement (CSD), qui avait mené la fronde. « A l’heure du bis repetita, caractérisé par l’absence de toute concertation avec les professionnels du secteur alors même que la CSD entretient de longue date des liens collaboratifs avec la direction de la Voirie des Déplacements de Paris, la méthode et la forme posent question ».
Car ce que contestent les professionnels, c'est que la prestation de service proposée par la commune n'est pas en adéquation avec les tarifs des emplacements : la Ville de Paris soumet la délivrance de l'AOT au paiement préalable d'une redevance, « sans la moindre contrepartie en termes de réservation et disponibilité effective, le jour dit, de l’emplacement objet de l’autorisation, poursuit la CSD.
A l’inverse de la plupart des grandes agglomérations, le téléservice parisien fait payer depuis le 1er mars aux entreprises de déménagement et à leurs clients ce qu’il n’est pas en mesure d’offrir.
A l’heure où la capitale s’est encore, tout au long de l’année 2021, enorgueillie de placer la logistique urbaine au cœur de ses préoccupations, cela rend compte d’un désengagement flagrant à l’encontre d’une profession dédiée à la mobilité et qui assure, dans des conditions toujours plus dégradées, plusieurs dizaines de milliers d’opérations par an ».
En conséquence de quoi, la Chambre syndicale du déménagement promet de « faire entendre la voix des déménageurs devant la juridiction compétente ».
On estime à 80 000 par an le nombre de déménagements dans la capitale. Or pour ce type d'opération, il s'agit forcément de stationner un ou plusieurs véhicules. Jusqu'à présent, l'autorisation d'occupation temporaire (AOT) d'un emplacement de stationnement liée à un déménagement était gratuite.
Mais dans le cadre de la réforme du stationnement dans la capitale, menée en 2021, le Conseil de Paris a inséré à bas bruit un article selon lequel ces AOT « deviendront payantes à partir du 1er mars 2022 ».
Des tarifs élevés
Et les tarifs, présentés dans le quotidien Le Parisien du 1er mars, sont conséquents :
- la redevance de stationnement d'un véhicule de déménagement de moins de 3,5 t est de 27 € la journée (17 € la demi-journée) du lundi au samedi,
- elle s'élève à 40 € la journée hors zone de stationnement (25 € la demi-journée).
- Pour les véhicules de plus de 3,5 t, le prix s'élève à 60 € la journée (35 € la demi-journée) et à 90 € la journée hors zone de stationnement (50 € la demi-journée).
- Installer un monte meubles coûte 20 € supplémentaires.
La profession est mobilisée
La profession du déménagement s’insurge contre la décision de la mairie de Paris. Avec de solides arguments :
« Les autorités municipales reprennent donc là où elles en étaient restées à l’issue de leur première tentative orchestrée en 2018/2019 et in fine avortée, suite à la levée de bouclier massive du secteur », déplore la Chambre Syndicale du Déménagement (CSD), qui avait mené la fronde. « A l’heure du bis repetita, caractérisé par l’absence de toute concertation avec les professionnels du secteur alors même que la CSD entretient de longue date des liens collaboratifs avec la direction de la Voirie des Déplacements de Paris, la méthode et la forme posent question ».
Réservation impossible
Car ce que contestent les professionnels, c'est que la prestation de service proposée par la commune n'est pas en adéquation avec les tarifs des emplacements : la Ville de Paris soumet la délivrance de l'AOT au paiement préalable d'une redevance, « sans la moindre contrepartie en termes de réservation et disponibilité effective, le jour dit, de l’emplacement objet de l’autorisation, poursuit la CSD.
A l’inverse de la plupart des grandes agglomérations, le téléservice parisien fait payer depuis le 1er mars aux entreprises de déménagement et à leurs clients ce qu’il n’est pas en mesure d’offrir.
A l’heure où la capitale s’est encore, tout au long de l’année 2021, enorgueillie de placer la logistique urbaine au cœur de ses préoccupations, cela rend compte d’un désengagement flagrant à l’encontre d’une profession dédiée à la mobilité et qui assure, dans des conditions toujours plus dégradées, plusieurs dizaines de milliers d’opérations par an ».
En conséquence de quoi, la Chambre syndicale du déménagement promet de « faire entendre la voix des déménageurs devant la juridiction compétente ».