Le délégué interministériel à la sécurité routière, Emmanuel Barbe, a présenté le 20 avril à la préfecture d’Évreux (Eure) cinq voitures-radar conduites par un opérateur privé "sous strict contrôle de l’État". Désormais opérationnels, ces véhicules banalisés circulent sur les routes de Normandie. L'envoi d’avis de contravention pour excès de vitesse a débuté le 23 avril.
Ces voitures-radar banalisées sont des Peugeot 308 pour l'instant, mais d'autres modèles seront équipés par la suite. Elles circulent avec à leur volant un conducteur employé par une entreprise privée, Mobiom en l'occurrence. La Direction à la sécurité routière (DSR) explique que celle-ci a été choisie par appel d'offres au milieu de 21 concurrents.
Rappelons le double objectif affiché par le gouvernement au moment de confier la conduite d'une voiture-radar à un opérateur privé :
Afin d'éviter tout scandale généré par des soupçons de politique du chiffre, la DSR précise que : "l’entreprise ne pourra jamais se prévaloir du nombre de contraventions généré par les voitures qui roulent sous sa responsabilité pour réévaluer sa rémunération. Le système est bâti de telle sorte qu’il ne peut y avoir ni intéressement aux amendes, ni encore « course au chiffre » pour l’entreprise. Les Peugeot 308 restent propriété de l’État. Lorsqu’elles ne sont pas utilisées, ces voitures sont stationnées sur des sites de police ou de gendarmerie". Mais le temps d’utilisation quotidien de ces véhicules sophistiqués passe de 1h30 en moyenne aujourd’hui à 6, voire 8 heures. Et comme elles ne se voient pas dans la circulation, le nombre de PV automatisés (le conducteur ne sait pas qu'il est pris en infraction, il reçoit son amende par courrier quelques jours plus tard) risque fort de croître de manière exponentielle.
Relative bonne nouvelle pour les conducteurs de poids lourds, comme l'annonçait FranceRoutes dans son numéro 427 d'octobre 2017 : ils sont (pour l'instant) logés à la même enseigne que les automobiles, l'appareil embarqué dans la voiture n'identifiant pas leurs limitations de vitesse spécifiques.
En Normandie, puis progressivement dans les autres départements, les voitures-radar banalisées ne sont donc plus conduites par des gendarmes, que l'on pouvait identifier de loin. Néanmoins, voici 3 conseils pour les repérer :
Signalons par ailleurs que, jusqu'à présent, ces radars mobiles banalisés stationnaient souvent sur le bas-côté de la route pour mesurer les excès de vitesse des usagers arrivant de le même sens qu'elles ou en face. Opération qu'elles ont du mal à mener en circulant. Donc, si vous repérez une Peugeot 308 de couleur neutre stationnée sur le bas-côté d'une route à deux voies, cela peut être une voiture-radar.
Les conducteurs routiers sont doublement impactés par ces dispositifs : comme ils possèdent le même permis pour tous leurs déplacements, cela soumet ces professionnels à un grosse prise de risque. Certains représentants professionnels, comme l'Organisation des transporteurs routiers européens (OTRE), la dénoncent. L'OTRE demande l'instauration d'un permis professionnel. Revendication que refuse d'entendre la Sécurité routière.
Ces voitures-radar banalisées sont des Peugeot 308 pour l'instant, mais d'autres modèles seront équipés par la suite. Elles circulent avec à leur volant un conducteur employé par une entreprise privée, Mobiom en l'occurrence. La Direction à la sécurité routière (DSR) explique que celle-ci a été choisie par appel d'offres au milieu de 21 concurrents.
Rappelons le double objectif affiché par le gouvernement au moment de confier la conduite d'une voiture-radar à un opérateur privé :
- Libérer du temps aux forces de l’ordre pour qu'elles le consacrent à des tâches plus qualifiées comme l’interception en bord de route.
- Faire respecter les limitations de vitesse en allongeant les plages horaires de circulation de ces véhicules sur les routes les plus accidentogènes.
Afin d'éviter tout scandale généré par des soupçons de politique du chiffre, la DSR précise que : "l’entreprise ne pourra jamais se prévaloir du nombre de contraventions généré par les voitures qui roulent sous sa responsabilité pour réévaluer sa rémunération. Le système est bâti de telle sorte qu’il ne peut y avoir ni intéressement aux amendes, ni encore « course au chiffre » pour l’entreprise. Les Peugeot 308 restent propriété de l’État. Lorsqu’elles ne sont pas utilisées, ces voitures sont stationnées sur des sites de police ou de gendarmerie". Mais le temps d’utilisation quotidien de ces véhicules sophistiqués passe de 1h30 en moyenne aujourd’hui à 6, voire 8 heures. Et comme elles ne se voient pas dans la circulation, le nombre de PV automatisés (le conducteur ne sait pas qu'il est pris en infraction, il reçoit son amende par courrier quelques jours plus tard) risque fort de croître de manière exponentielle.
Poids lourds : limitation de vitesse spécifique non identifiée
Relative bonne nouvelle pour les conducteurs de poids lourds, comme l'annonçait FranceRoutes dans son numéro 427 d'octobre 2017 : ils sont (pour l'instant) logés à la même enseigne que les automobiles, l'appareil embarqué dans la voiture n'identifiant pas leurs limitations de vitesse spécifiques.
3 indices pour les repérer
En Normandie, puis progressivement dans les autres départements, les voitures-radar banalisées ne sont donc plus conduites par des gendarmes, que l'on pouvait identifier de loin. Néanmoins, voici 3 conseils pour les repérer :
- il s'agit (pour l'instant) de Peugeot 308,
- la voiture dispose sous la plaque d'immatriculation avant d'une fenêtre rectangulaire rouge (le capteur du dispositif radar),
- un gros bloc cubique et métallique, l'optique du radar, prend place sur le tableau de bord à l'intérieur du véhicule.
Signalons par ailleurs que, jusqu'à présent, ces radars mobiles banalisés stationnaient souvent sur le bas-côté de la route pour mesurer les excès de vitesse des usagers arrivant de le même sens qu'elles ou en face. Opération qu'elles ont du mal à mener en circulant. Donc, si vous repérez une Peugeot 308 de couleur neutre stationnée sur le bas-côté d'une route à deux voies, cela peut être une voiture-radar.
Pas de permis professionnel pour les conducteurs routiers
Les conducteurs routiers sont doublement impactés par ces dispositifs : comme ils possèdent le même permis pour tous leurs déplacements, cela soumet ces professionnels à un grosse prise de risque. Certains représentants professionnels, comme l'Organisation des transporteurs routiers européens (OTRE), la dénoncent. L'OTRE demande l'instauration d'un permis professionnel. Revendication que refuse d'entendre la Sécurité routière.