La Fédération Nationale des Transports Routiers (FNTR) vient de publier des conseils pour contourner l'autoroute A10 qui permettait de traverser la ville italienne de Gênes, jusqu'à l'effondrement, le 14 août, du viaduc de Polcevera, plus communément appelé pont Morandi. Des conducteurs routiers figurent parmi les victimes.
Voici le communiqué de la FNTR :
Suite à l’effondrement d’une partie du viaduc de Polcevera, sur la A10 Gênes-Savone (Italie), il a été nécessaire de fermer la section entre la jonction de l’autoroute A7 Milan-Gênes et l’aéroport de Gênes, dans les deux sens.
En provenance de Savone vers Gênes il est possible d’utiliser l'A26 Gênes-Gravellona Toce, puis la D26 Diramazione Predosa Bettole et l'A7 en direction de Gênes.
Dans la direction Livourne vers Savone, vous pouvez prendre l'A7 Milano Genova, suivre les indications pour Predosa-Bettole, puis prendre l'A26 en direction de Genova et continuer en direction de Savona.
Le bilan s'est alourdi à 39 morts, 16 blessés dont 9 gravement et de nombreux disparus, selon les autorités italiennes. Le transport routier est évidemment concerné : plusieurs camions de tout tonnage sont impliqués, ayant chuté ou évité de peu le drame.
Deux véhicules immatriculés en France seraient tombés tandis qu'ils circulaient sur le tablier qui s'est effondré. L'un appartenait à la société Alba Déménagements. Son gérant, William Ben Loulou, s'est rendu sur place. "Je suis venu à la recherche de mes employés", a-t-il expliqué, très ému, à BFM TV.
Le chef d'entreprise a reconnu le corps d'un de ses deux employés, père de famille de nationalité roumaine de 43 ans, à l'institut médico-légal. Son compagnon de route a été retrouvé vivant mais grièvement blessé. "Je suis très choqué, notre entreprise est une famille, je partage beaucoup avec mes chauffeurs, je les connais bien".
Le chauffeur italien de 37 ans qui conduisait ce porteur pour les supermarchés Basko est un miraculé. Il a raconté le drame dans mes médias. "Il pleuvait beaucoup et il n’était pas possible d’aller vite", a-t-il expliqué au Corriere della Sera. "Quand une voiture m’a dépassé, j’ai ralenti pour maintenir une certaine distance de sécurité parce que freiner avec cette pluie était impossible, on n’y voyait pas grand-chose. A un certain moment, tout a tremblé. La voiture qui se trouvait devant moi a disparu et semblait engloutie par les nuages. J’ai levé les yeux et j’ai vu le pylône du pont tomber. Instinctivement, quand je me suis trouvé devant le vide, j’ai mis la marche arrière, comme pour essayer d’échapper à cet enfer".
