DB Schenker ira au Danois DSV, tollé chez les salariés

DSV pourrait débourser 14 milliards d’euros et reprendre 100 % de la filiale de DB.

Crédit photo DB Schenker
Du nouveau dans la vente de DB Schenker. De trois finalistes, il n'en restait plus que deux. Il semble que ce soit le danois DSV qui rafle la mise. Un contrat de pré-vente devrait être signé demain.

L'actu. DB Schenker, fleuron logistique de la Deutsche Bahn DB, devrait passer dans le portefeuille du rival danois DSV, selon des indiscrétions émanant de sources proches du dossier.  Le logisticien international pourrait débourser 14 milliards d’euros et reprendre 100 % de la filiale de DB.

Un pré-contrat devrait être signé le 13 septembre. DSV s’imposerait ainsi face au seul repreneur potentiel encore en lice, l’investisseur financier CVC, dont l’offre aurait été moins élevée, selon ces sources. CVC avait tenté de surenchérir en proposant à DB un modèle de reprise partielle (75,1 % de l’entreprise), qui aurait permis à l’Etat de conserver 24,9 % des parts, avec la possibilité de les céder ultérieurement, lors d’une future entrée en bourse, en réalisant un bénéfice de plusieurs milliards.

L’investisseur financier mettait également en avant l’argument de la sécurité et de l’indépendance nationales, étant donné le rôle que pourrait être amené à jouer Schenker en cas d’agression militaire.

Un rejet. Cette option a finalement été rejetée par DB. La vente, qui ne nécessiterait plus que l’aval du Conseil de Surveillance de DB, laisse augurer d’un bras de fer avec le puissant syndicat des services Verdi, qui craint pour l’emploi.

Les représentants du personnel qui siègent au sein du Conseil de Surveillance –où ils sont toutefois minoritaires- se seraient prononcés en faveur de l’offre de CVC.

Une casse sociale. La fusion de Schenker avec DSV pourrait entraîner 5 300 suppressions de postes, selon Verdi. Selon DSV, la différence entre les deux repreneurs potentiels ne porterait que sur 1 000 emplois. Le groupe danois assure également qu’il créera davantage d’emplois que ne l’aurait fait CVC sur le long terme.

Une vente critiquée. La vente de Schenker – seule filiale bénéficiaire de DB- est très critiquée en Allemagne où les associations d’usagers reprochent à l’état de se séparer de sa seule branche rentable.

DB s’était résolue à franchir le pas, dans l’espoir de combler une partie de son colossal déficit de 32 milliards d’euros. Le groupe avait finalement décidé de se concentrer sur son cœur d’activité -le transport de passagers- où l’attendent de nombreux défis, à la suite de décennies de sous-financement.

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