En résumé. Le groupe logistique BLG a transformé une surface de 60 000 m2 de son terminal automobile allemand de Bremerhaven -trop faiblement utilisé en raison de la crise de l’industrie automobile- pour le transbordement de marchandises lourdes, arrivées par voie fluviale sur la Weser et qui ne peuvent plus être transportées par la route en raison de leur poids et de leur taille.
Ces marchandises sont remontées directement à quai à l'aide de deux grues automotrices de 400 tonnes chacune en levage tandem, puis transportées dans le hall à l'aide d’un transporteur modulaire autopropulsé et de remorques roulantes.
Une préparation sur place. La marchandise est ensuite préparée sur place pour le transport maritime. Le quai dispose à cet effet d’un hall de 20 mètres de haut, 32 mètres de large et 50 mètres de longueur (doté d’une porte de 25 mètres de large sur 10 mètres de hauteur) "particulièrement adapté aux grands projets de logistique", selon le logisticien. Deux grues de plafond, pouvant chacune soulever des pièces de 35 tonnes, complètent le site.
Une première utilisation. Les surfaces des quais sud du port "Roter Sand" ont ainsi été utilisées pour la première fois fin août pour le client Siemens Energy, venu assembler sur place les composants de deux modules de centrales électriques destinées aux Etats Unis. Les éléments étaient auparavant arrivés par barge jusqu’à Bremerhaven.
Une fois le montage terminé, les deux installations de 500 tonnes chacune, ont été expédiées par bateau outre-Atlantique, pour le client Siemens-Energy. "Nous avons sur place les meilleures conditions pour des projets exceptionnels, grâce à cette nouvelle surface", détaille BLG dans un communiqué.
Un secteur en crise. Avec plus de 1,5 millions de véhicules transbordés par an, le terminal automobile de Bremerhaven, doté d’une capacité de stationnement de 70 000 véhicules sur une surface de 295 ha, fait partie des plus grands ports automobiles au monde. Il est utilisé par les armateurs du secteur. Plus de 1 000 Car Carriers escalent au terminal chaque année.
La crise de l’industrie automobile, affectée par un recul des ventes de 2 millions de véhicules en Europe depuis la crise sanitaire (500 000 rien que pour l’Allemagne), affecte lourdement l’activité des terminaux-auto des ports allemands.