Le terminal à conteneurs du port de Sète vient tout juste de passer sous la coupe du privé. Parmi les trois candidats ayant répondu à l’appel à projet, le port du Languedoc a affiché sa préférence pour P&O Ports en raison de son indépendance vis-à-vis des armements.
La signature de la convention d’occupation temporaire s’est déroulée le 11 juillet 2017 à Dubaï, siège de DP World, en présence du président de P&O Ports Rado Antolovic, du représentant du Sultan Ahmed Bin Sulayem et du nouveau président du port de Sète et ancien ministre des transports Jean Claude Gayssot.
Une convention de 3 ans
La convention de trois ans porte sur l’exploitation de 2 ha avec possibilité d’extension à plus long terme et une option sur 6 ha supplémentaires sur les 8 ha au total. Le terminal possède 4 postes à quai, 4 postes ro-ro, 140 prises pour les conteneurs réfrigérés.
Sète est privé de lignes maritimes régulières conteneurisées depuis le retour à Fos, fin 2011, du service hebdomadaire de Zim et Cosmed et l’arrêt, en 2013, des rotations de Cosiarma au départ d’Israël. P&O Ports évalue à 30 000 EVP son trafic conteneurisé la premières année et prévoit d’atteindre 60 000 EVP d’ici trois ans.
Relancer les trafics
Le port de Sète mise sur cet acteur de renommée internationale pour "relancer les trafics conteneurisés tout en dynamisant l’emploi local. La concession du terminal à conteneurs confirme ainsi l’ambition de P&O Ports de diversifier son portefeuille dans un port de moyenne dimension en souhaitant positionner Sète comme un acteur de niche dans le développement des échanges par feeder avec le reste du monde et plus particulièrement l’Afrique, le Maghreb et le Moyen-Orient", explique la direction du port qui a investi ces dernières années dans la modernisation des ouvrages et l’acquisition d’engins de manutention.
En juin dernier, Sète a également signé avec la société Conhexa une convention pour exploiter les 23 000 m2 du terminal fruitier. L’objectif étant de faire travailler les deux opérateurs ensemble.
Créer une zone multimodale
D’autres développements devraient intervenir dans les mois qui viennent avec la création d’une zone intermodale avec en projet un terminal Modhalor pour répondre à la demande du groupe turc Ekol. Cette nouvelles offre ferroviaire viendrait en complément du service hebdomadaire lancé fin 2016 par VIIA entre Sète et Noisy Le Sec en proposant une autre technique de manutention des remorques.
Géré par l’établissement public régional Port Sud France, le port de Sète a achevé l’exercice 2016 avec un trafic de 3,8 Mt. A fin juin 2017, le trafic cumulé progresse de 2 % totalisant 1,9 Mt.