Le report modal fait son chemin au port de Nantes Saint-Nazaire

Le report modal permet de limiter le trajet effectué par voie routiere a 40 km seulement. 

Crédit photo Olivier Constant
Alors que Nantes Saint-Nazaire Port a mis en œuvre tous les moyens pour accompagner le report modal en faveur du rail, un premier trafic de granit vers la banlieue lyonnaise concrétise sa volonté de participer à la décarbonation des transports.

Un flux régulier. Avec un trafic annuel de 28,4 millions de tonnes et une part modale du fret ferroviaire dépassant tout juste les 6,5 %, le Grand Port Maritime de Nantes Saint-Nazaire recèle d’indéniables possibilités de développement du report modal en faveur du rail. Une illustration vient d’en être apportée avec la concrétisation de la mise en place d’un flux régulier entre le réseau ferré portuaire du terminal roulier de Montoir-de-Bretagne et Saint-Priest (banlieue de Lyon).

Même coût que la route

En wagon isolé. Débuté sous forme de test en décembre 2023, puis transformé en flux régulier à partir de fin janvier 2024, ce nouveau trafic assuré en wagon isolé se poursuivra jusqu’à la fin de l’année 2024. Il sert à acheminer le granit destiné à l’aménagement du parvis de la gare de Lyon-Part-Dieu. Au rythme d’un wagon acheminé par se e par Fret SNCF, le trafic portera sur un total de 3 000 tonnes. Ce choix du multimodal a été initié par Lucille Labbé, responsable logistique de l’entreprise De Filippis, avec comme finalité une réduction de l'empreinte carbone, laquelle, pour ce flux, a ainsi été divisée par cinq.

Frédéric Don, de la société Somaloir, précise pour sa part "que le coût de transport ferroviaire de Montoir-de-Bretagne à Saint-Priest est équivalent à celui de la route".

En attente d'autres clients 

Une logique d'accompagnement. Cette compétitivité du rail devrait permettre à d’autres clients de se positionner sur d’autres flux. Et ce d’autant que "Nantes Saint-Nazaire Port a investi près de 10 M€ au cours des dix dernières années pour la régénération et l'amélioration d’une partie des 32 km du réseau ferroviaire" explique Jérôme Kieser, responsable de la gestion du réseau ferré portuaire de Nantes Saint-Nazaire Port.

"Nous sommes donc dans une logique d’accompagnement vers le report modal. Mais ce sont in fine les clients qui ont la décision finale" a ajouté, de son côté, Jérôme Guiziou, directeur du développement de Nantes Saint-Nazaire Port.

Vers une accélération du mouvement ?

Nouveaux facteurs. Pour autant, de nouveaux facteurs pourraient contribuer à accélérer ce mouvement. "Les contraintes réglementaires dans le transport routier sont beaucoup plus importantes qu’il y a une dizaine d’années. L’Union européenne a notamment mis en place le Paquet Mobilité, qui restreint en particulier les possibilités de cabotage. La pénurie de chauffeurs routiers devient en outre plus aiguë du fait du non renouvellement complet de la pyramide des âges. Toutes ces évolutions font que les choses sont en train de changer au profit du rail", indique Jean-Luc Bernard, responsable business unit roulier de Nantes Saint-Nazaire Port.

Trois axes de développement. Malgré le handicap représenté par la discontinuité électrique entre Nevers et Chagny sur la Voie Ferrée Europe Centre Atlantique (VFCEA) - constituant une rupture de charge entre la traction électrique et Diesel -, Nantes Saint-Nazaire Port a donc identifié trois axes de développement pour renforcer sa desserte ferroviaire : les flux automobiles (120 000 véhicules par an), les remorques et les conteneurs sur l’Arc Atlantique et les nouvelles lignes maritimes qui pourraient s’accompagner de la mise en place de solutions en pré- et post-acheminement.

 

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