Depuis le début de l’année, le trafic fret entre le continent et les ports corses a littéralement décollé. Sur le cumul à fin juin 2017, le trafic roulier entre Marseille et l’île de Beauté affiche une croissance de 13 % avec 1 715 400 mètres linéaires transportés. Sur le semestre, Corsica Linea et la Méridionale voient leur trafic progresser de 18 et 9 % respectivement.
Des pics de trafics
"Sur les quais, l’activité est particulièrement chargée les mercredis et vendredis", souligne Pierre-Antoine Villanova, directeur général de Corsica Linea. Face à ces pics de trafics, l’Office des Transports de la Corse, en partenariat avec les transporteurs routiers et les compagnies maritimes délégataires, a mis en place début juillet un système de compensation financière destiné à mieux répartir les remorques sur l’ensemble de la flotte déployée sur la délégation de service public.
En juillet et août, les transporteurs acceptant de modifier leurs schémas logistiques bénéficient d’une enveloppe financière pour les frais supplémentaires de post-acheminement. La seule condition étant que le taux de remplissage des navires atteigne 90 %.
Une desserte déséquilibrée
La desserte, aujourd’hui, est déséquilibrée avec des navires saturés sur Bastia et Ajaccio tandis que des capacités sont disponibles sur Propriano et L'Île Rousse. Les transporteurs acceptant de charger sur Propriano, au lieu d’Ajaccio, bénéficient d’une compensation financière de 450 € pour parcourir les 70 km qui séparent les deux villes. Même incitation pour les routiers volontaires, afin de gagner Bastia depuis le port de l'Île Rousse.